Le groupe énergétique français TotalEnergies a annoncé la vente de sa participation non opérée de 12,5 % dans le champ pétrolier offshore Bonga, au Nigeria, à la filiale locale de la société britannique Shell. Le montant de la transaction s’élève à $510mn (€452mn), selon un communiqué publié le 29 mai.
Situé à environ 120 kilomètres au sud des côtes nigérianes, le champ Bonga fait partie du bloc OML 118, exploité en partenariat avec l’État nigérian. Cette opération permet à Shell d’augmenter sa part dans le projet de 55 % à 67,5 %, consolidant ainsi sa présence dans l’exploration et la production d’hydrocarbures en eaux profondes dans la région.
Une production significative et stratégique
La production attribuée à TotalEnergies dans le champ Bonga représentait environ 11 000 barils équivalent pétrole par jour en 2024. Le champ, considéré comme un des projets majeurs offshore du pays, possède une capacité de production estimée à 250 000 barils par jour.
Cette cession intervient dans le cadre d’une réorientation stratégique de TotalEnergies vers des actifs considérés comme moins coûteux et techniquement plus efficients. Nicolas Terraz, directeur général exploration-production du groupe, a indiqué que cette décision visait à « baisser le point mort cash » et à se recentrer sur des projets à faibles émissions et coûts réduits.
Recentrage sur les actifs opérés
Le Nigeria demeure un pays clé pour la production d’hydrocarbures de TotalEnergies, avec une contribution de 219 000 barils équivalent pétrole par jour en 2023. Le groupe y poursuit actuellement le développement du projet Ubeta, destiné à soutenir l’approvisionnement en gaz naturel de l’usine de liquéfaction Nigeria LNG.
Shell, de son côté, renforce son exposition aux actifs en eaux profondes dans le pays. Selon Peter Costello, haut dirigeant de Shell, cette acquisition représente « un nouvel investissement important dans les eaux profondes du Nigeria », avec l’objectif de maintenir une production d’hydrocarbures stable et de soutenir la croissance du portefeuille du groupe dans l’amont pétrolier.
La transaction devrait être finalisée d’ici la fin de l’année, sous réserve de l’approbation des autorités compétentes et des partenaires contractuels. Aucune précision n’a été donnée sur les modalités fiscales ou contractuelles associées à la cession.