Le gouvernement de Trinidad et Tobago a récemment désigné Shell comme le principal soumissionnaire pour l’exploitation du bloc en eaux peu profondes Modified U(c). Ce bloc fait partie des 13 zones proposées lors d’une enchère visant à relancer la production nationale de gaz naturel. Avec une baisse continue de l’extraction de gaz ces dernières années, le pays a du mal à approvisionner ses installations de liquéfaction (LNG) et ses usines pétrochimiques, cruciales pour son économie. La capacité totale des 13 blocs offshore est estimée à 13,4 trillions de pieds cubes de gaz, un volume indispensable pour compenser la baisse actuelle de production.
Concurrence entre grands acteurs gaziers
Le bloc Modified U(c) était l’un des plus convoités, avec Shell, BP et EOG Resources soumettant des offres. Cependant, c’est Shell qui a été retenu par le gouvernement pour ce projet crucial. Le bloc se situe à proximité de champs gaziers déjà en production, renforçant l’importance stratégique de cette zone pour la sécurité énergétique du pays. D’autres entreprises, comme BP et EOG Resources, ont soumis des offres sur d’autres blocs, notamment NCMA (2) pour BP, et Lower Reverse L pour EOG.
Rôle clé de l’Atlantic LNG
Shell, en tant qu’actionnaire majeur du projet Atlantic LNG, joue un rôle central dans le maintien des exportations de gaz de Trinidad. Le projet Atlantic LNG, avec une capacité annuelle de 15,3 millions de tonnes, dépend de l’approvisionnement en gaz du pays pour continuer à fonctionner à plein régime. La baisse de la production nationale a déjà entraîné des réductions d’activité, ce qui rend les nouveaux projets offshore comme Modified U(c) encore plus essentiels pour stabiliser l’approvisionnement et soutenir les exportations.
Réformes fiscales pour attirer les investissements
Pour renforcer l’intérêt des compagnies pétrolières et gazières, le gouvernement de Trinidad a mis en place des réformes fiscales importantes. Parmi ces réformes, la réduction de la taxe sur les bénéfices exceptionnels et une extension des périodes d’exploration, qui sont passées de six à huit ans. De plus, les frais de soumission ont été réduits, une décision visant à stimuler les investissements après des résultats décevants lors d’enchères précédentes. Cette stratégie semble porter ses fruits avec des entreprises comme Shell prêtes à investir dans ces blocs offshore cruciaux.