La société anglo-néerlandaise Shell a conclu un accord pour acquérir une participation de 60 % dans le bloc 2C, situé dans le bassin d’Orange au large de l’Afrique du Sud. L’opération inclut la société publique Petroleum Oil and Gas Corporation of South Africa (PetroSA) et s’inscrit dans un contexte de reprise progressive des activités d’exploration pétrolière dans la région, après plusieurs années de blocage juridique.
Shell prévoit d’investir jusqu’à $150mn dans les forages
Selon les termes du contrat, Shell versera à PetroSA une prime de signature de $25mn et assumera l’ensemble des coûts liés aux travaux initiaux sur le bloc. Cela comprend le forage de trois puits d’exploration, pour un budget estimé entre $135mn et $150mn. Ces forages s’inscrivent dans une stratégie plus large de développement du bassin d’Orange, zone frontalière avec la Namibie où d’importantes découvertes ont récemment été réalisées.
Shell renforce ainsi sa présence dans cette région, après avoir obtenu en juillet l’autorisation de forer cinq puits dans le Northern Cape Ultra Deep Block, également situé dans le bassin d’Orange. Toutefois, ses autres activités dans le bloc 5/6/7 demeurent suspendues, en raison d’une décision judiciaire toujours en cours de contestation.
Une opération encore soumise à approbation réglementaire
La finalisation de la transaction dépend de l’approbation de la Petroleum Agency South Africa (PASA), l’autorité de régulation du secteur. À ce jour, la demande formelle de transfert de participation n’a pas encore été transmise à l’agence. Le cadre juridique sud-africain reste marqué par des litiges en matière de projets pétroliers offshore, notamment depuis la suspension en 2022 d’une campagne de relevés sismiques ordonnée par la Haute Cour de Makhanda.
Un arrêt rendu en 2024 par la Cour suprême d’appel avait partiellement validé les arguments de Shell, mais la procédure reste pendante devant la Cour constitutionnelle. Ces incertitudes pèsent sur la sécurité juridique des investissements étrangers dans l’exploration offshore du pays, malgré l’intérêt croissant pour le potentiel énergétique du bassin partagé avec la Namibie.