Shell a mis en place dès février 2021, une stratégie de transition énergétique visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. En ce sens, 30% des actionnaires réclament une réduction absolue des émissions de carbone plutôt qu’une réduction de l’intensité.
Shell souhaite réduire lentement sa production de pétrole et de gaz
Pour atteindre ses objectifs, l’entreprise souhaite investir dans les énergies renouvelables et à faible émission de carbone. La réduction de sa production de pétrole et de gaz est aussi au cœur de sa politique. Pourtant, selon Reuters, 75% des dépenses de l’entreprise seront toujours consacrées à ces énergies fossiles.
Seule solution pour compenser ses émissions : utiliser des technologies de capture du carbone et accentuer le reboisement. Cependant, l’Agence internationale de l’énergie (IEA) a déclaré que les investisseurs devaient cesser de financer de nouveaux projets pétroliers et gaziers. Cela étant l’unique moyen pour atteindre une neutralité carbone mondiale en 2050.
Une résolution pour des objectifs de réduction absolue rejetée
Le jour même, une seconde résolution déposée par le groupe activiste Follow This a été rejetée à 69,53% des voix. Leur demande : fixer des objectifs de réduction absolue pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Nombreux sont les investisseurs qui ont critiqué les objectifs actuels de Shell basés sur l’intensité. Ces derniers leur permettraient en théorie de continuer d’augmenter leurs émissions.
Cette demande a aussi été soutenue par la Church of England Pension Board. Adam Matthews, directeur de l’éthique a déclaré que l’organisation retirerait sa participation dans Shell, si cette dernière ne respectait pas ses objectifs.
Une augmentation de la demande d’action en faveur du climat
Pourtant, la résolution de Follow This a bien été soutenue par un tiers des actionnaires. Une augmentation importante par rapport à l’année dernière. En effet, une résolution similaire avait obtenue seulement 14,4 % de voix favorables.
La conscience climatique des actionnaires, de cette compagnie énergétique anglo-néerlandaise, devient donc plus forte au fil des ans. Mais ce n’est pas une exception. Les investisseurs de la compagnie britannique BP ont, eux aussi, soutenu à 20,6% des voix une résolution similaire.