L’Agence nationale du pétrole, du gaz et des biocarburants (ANPG) d’Angola a annoncé la signature d’un accord de négociation exclusive avec la société anglo-néerlandaise Shell pour l’exploration de plusieurs blocs pétroliers offshore. Cet accord, signé le 3 novembre, couvre les blocs 19, 34 et 35, situés au large des côtes atlantiques du pays.
Stabiliser la production nationale de brut
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à contrer le déclin de la production pétrolière nationale. L’Angola, deuxième producteur de brut en Afrique subsaharienne, a vu sa production tomber à environ 1,03 million de barils par jour, contre plus de 1,4 million il y a dix ans. En s’associant à des acteurs internationaux déjà actifs sur son territoire, Luanda espère maintenir sa capacité de production proche du seuil symbolique d’un million de barils quotidiens.
Le contrat conclu avec Shell ne constitue pas encore un accord formel d’exploration et de production, mais établit un cadre de négociation prioritaire. L’ANPG a qualifié cette étape de « moment important » dans l’attraction de capitaux étrangers et de technologies avancées pour l’exploitation des gisements en eaux profondes.
Multiplication des initiatives avec les majors pétrolières
Le partenariat avec Shell fait écho à d’autres initiatives récentes du gouvernement angolais. En septembre, Chevron Corporation a conclu un protocole d’accord pour explorer un nouveau bloc offshore, s’ajoutant à ses activités sur le bloc 0 et le champ de Mafumeira Sud. Dans le même temps, ExxonMobil Corporation a obtenu une prolongation de licence sur le bloc 15, afin de poursuivre les opérations sur cet actif mature.
Ces démarches confirment l’intention des autorités angolaises de relancer le dynamisme du secteur offshore, en renforçant la présence des grandes compagnies internationales. Ce modèle de coopération repose principalement sur des contrats de partage de production, qui permettent à l’État de bénéficier directement des volumes extraits tout en limitant les risques financiers initiaux.
Concentration des efforts sur l’offshore profond
Les blocs concernés par l’accord avec Shell se trouvent dans des zones complexes, nécessitant des compétences spécifiques en forage profond. Shell, qui possède déjà une expérience significative dans l’exploration offshore, est perçue comme un partenaire technique capable d’apporter des solutions adaptées à ces environnements.
Le secteur pétrolier reste central dans l’économie angolaise, représentant plus de 90 % des exportations du pays. L’afflux de nouveaux investissements conditionne non seulement la stabilisation de la production, mais aussi le maintien des recettes publiques. L’exploration de nouveaux blocs offshore figure désormais comme une priorité nationale dans un contexte de concurrence accrue sur le marché africain.