Le géant pétrolier britannique Shell a dévoilé jeudi un bénéfice en nette baisse au deuxième trimestre, plombé par la baisse des ventes de gaz naturel et le recul du prix des hydrocarbures.
Le bénéfice net part du groupe est ressorti à 3,1 milliards de dollars, en baisse de 64% par rapport aux 8,7 milliards de bénéfices engrangés au premier trimestre, et de plus de 80% sur un an, a précisé Shell dans un communiqué.
Shell affiche « de solides performances (…) malgré un environnement de diminution du prix des matières premières », a commenté le directeur général Wael Sawan, annonçant un programme de rachat d’actions de 3 milliards de dollars.
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net ajusté trimestriel, référence du marché, ressort à 5,1 milliards de dollars, réduit de moitié sur un an. Le géant pétrolier était revenu en juin sur l’engagement de réduire sa production de brut de 1 à 2% par an, et table désormais sur une production « stable » jusqu’en 2030.
Des annonces qui s’étaient accompagnées de plus de redistribution de trésorerie aux actionnaires et avaient suscité l’ire des écologistes. Shell a insisté sur le fait que l’entreprise a en réalité atteint plus vite que prévu ses objectifs de réduction de production de pétrole pour 2030, comparé aux ambitions dévoilées en 2021, et vise en outre d’ici la fin de la décennie une petite réduction supplémentaire à « des niveaux de production inférieurs de 26% à ce qu’ils étaient en 2019 ».
Un porte-parole de Shell avait précisé en juin que cet objectif avait été atteint à travers des cessions d’actifs, notamment de gisements de pétrole de schiste aux Etats-Unis, et le déclin naturel de champs pétrolifères.