Le groupe pétrolier britannique Shell enregistre un bénéfice net en baisse de 23% pour le premier semestre, atteignant 8,38 milliards USD, avec un chiffre d’affaires en repli de près de 9% à 136,6 milliards USD. Cette performance est attribuée à une diminution des marges et des prix sur le marché des hydrocarbures, qui a marqué l’ensemble de la période.
Maîtrise des coûts et adaptation stratégique
Depuis 2022, Shell a réduit ses coûts structurels de 3,9 milliards USD, selon le directeur général Wael Sawan, qui met en avant l’engagement du groupe à optimiser ses dépenses. Dans la continuité de cette stratégie, un nouveau programme de rachat d’actions d’un montant de 3,5 milliards USD vient d’être annoncé. Cette mesure s’ajoute à l’objectif déjà fixé de réaliser entre 5 milliards USD et 7 milliards USD d’économies d’ici à 2028 par rapport à 2022.
Pour le deuxième trimestre, le bénéfice net s’est légèrement accru à 3,6 milliards USD. Le résultat ajusté, hors éléments exceptionnels, s’établit à 4,26 milliards USD, soit un recul d’un tiers sur un an mais au-dessus des prévisions des analystes. Shell avait prévenu au début du mois d’une baisse attendue de ses ventes de pétrole et de gaz par rapport au premier trimestre.
Fluctuations des marchés et perspectives sectorielles
La baisse des prix du pétrole, en début de trimestre, a été amplifiée par les incertitudes liées à la croissance économique mondiale et à la guerre commerciale. Une remontée temporaire a été observée à la fin juin, à la suite d’un conflit de douze jours entre l’Iran et Israël, avant une nouvelle stabilisation. Le recul du bénéfice net semestriel s’inscrit dans la continuité de 2024, où Shell avait déjà constaté une baisse annuelle de 17%, principalement due à la contraction des marges.
La société poursuit sa stratégie de maîtrise des coûts et de retour aux actionnaires, tout en ajustant son positionnement face à la volatilité des marchés. Le groupe britannique reste attentif à l’évolution des prix mondiaux et à l’environnement concurrentiel qui impactent directement ses résultats.
Réaction face aux rumeurs de fusion
Shell a formellement démenti tout contact avec BP concernant une éventuelle acquisition, à la suite d’informations évoquant l’ouverture de discussions. Cette rumeur, qui revient régulièrement dans le secteur, n’a fait l’objet d’aucune confirmation officielle. Le groupe privilégie la transparence sur ses orientations stratégiques et se concentre sur la solidité de son modèle opérationnel dans un contexte de pressions multiples.
Le lancement d’un nouveau programme de rachat d’actions intervient dans une période où la capacité d’adaptation des grandes entreprises du secteur pétrolier est régulièrement observée par les marchés et les analystes spécialisés.