Shell U.K. Limited et Equinor UK Limited ont achevé la fusion de leurs activités pétrolières et gazières offshore au Royaume-Uni au sein d’une nouvelle coentreprise baptisée Adura. La société, détenue à parts égales par les deux groupes, prend position comme le plus important producteur indépendant opérant en mer du Nord britannique.
Un portefeuille d’actifs consolidé et stratégiquement positionné
Adura hérite de douze champs pétroliers et gaziers en production ou en cours de développement, parmi lesquels figurent Mariner, Rosebank, Buzzard, Shearwater, Penguins, Gannet, Nelson, Pierce, Jackdaw, Victory, Clair et Schiehallion. Elle détient également plusieurs licences d’exploration. En centralisant ces actifs, la société vise une optimisation des coûts et une meilleure gestion opérationnelle dans une zone historiquement stratégique mais techniquement complexe.
Le siège d’Adura est établi à Aberdeen. La nouvelle entité conserve les équipes opérationnelles issues de Shell et Equinor, assurant une continuité d’expertise. Selon les deux groupes, cette combinaison de compétences permettrait de renforcer la compétitivité des opérations dans ce bassin mature.
Une direction expérimentée pour piloter la transition
Neil McCulloch, nommé directeur général d’Adura, dispose de plus de 30 ans d’expérience dans le secteur énergétique. Il a déclaré que l’entreprise reposait sur « un engagement envers la sécurité, une vision à long terme pour la mer du Nord et l’expertise combinée de Shell et Equinor ». Cette orientation semble viser à stabiliser la production dans un environnement réglementaire et économique en mutation.
Shell et Equinor conservent chacun 50 % de participation dans Adura, tout en misant sur une gouvernance commune pour accroître la valeur des actifs à long terme. La formation de cette coentreprise s’inscrit dans une stratégie plus large visant à rationaliser les portefeuilles d’exploration et de production et à répondre aux besoins énergétiques du Royaume-Uni.
Un repositionnement face aux dynamiques du marché
Dans un contexte de pression croissante sur les marges et d’incertitude réglementaire au Royaume-Uni, la création d’Adura marque une réponse organisationnelle aux réalités du marché offshore. Le regroupement des actifs des deux majors sous une même entité indépendante reflète une volonté d’adaptation structurelle pour préserver la rentabilité des opérations existantes.
Philippe Mathieu, vice-président exécutif d’Equinor, a indiqué que la nouvelle société disposerait de « l’échelle et de la flexibilité opérationnelle nécessaires pour réussir ». Cette approche vise à prolonger la viabilité économique des champs matures tout en conservant une position stratégique sur le marché britannique de l’énergie.