La raffinerie Sapref, située à Durban, Afrique du Sud, s’apprête à bénéficier d’un soutien financier significatif de la part de Shell Downstream Services International BV et BP plc. Les deux géants pétroliers, qui mettent fin à leurs opérations dans ce site, ont accepté de couvrir environ 15 millions de dollars pour les coûts opérationnels, une aide cruciale pour la revitalisation de cette installation essentielle. Ce geste s’inscrit dans un contexte de baisse de capacité de raffinage dans le pays et vise à sécuriser l’approvisionnement en pétrole.
Aide Financière Cruciale pour Sapref
Shell et BP ont convenu de verser un montant total de 286 millions de rands (environ 15,4 millions de dollars) pour les coûts opérationnels de Sapref. Ce paiement inclut 260 millions de rands de base, ainsi qu’une provision de 26 millions de rands, représentant 10% du total, pour couvrir les éventuels imprévus durant la première année après la finalisation de l’accord. Le Central Energy Fund (CEF) a pour mission de relancer l’exploitation de cette raffinerie, endommagée par les inondations et inactive depuis 2022. Le CEF est en attente de l’approbation du National Treasury pour l’acquisition de Sapref pour une somme symbolique d’un rand.
Restauration et Perspectives d’Avenir
La raffinerie Sapref, avec une capacité nominale de 180 000 barils par jour, représente un élément stratégique pour la sécurité énergétique de l’Afrique du Sud. Le soutien financier de Shell et BP pourrait jouer un rôle déterminant dans la remise en service de l’usine. Le CEF, dirigé par Ayanda Noah, est en négociation avec le National Treasury pour obtenir le financement nécessaire à la réhabilitation complète de l’installation, qui pourrait coûter jusqu’à 1 milliard de dollars. La raffinerie pourrait aussi voir une augmentation de sa production lors de sa remise en service.
Réduction des Opérations et Impact
Les sociétés Shell et BP ont réduit leurs opérations de raffinage ces dernières années en réponse à une concurrence accrue provenant d’Asie et du Moyen-Orient, ainsi qu’à des efforts de réduction des émissions nocives. La fermeture de Sapref et son état endommagé ont exacerbé les défis liés à la capacité de raffinage en Afrique du Sud, rendant la réhabilitation de cette raffinerie encore plus cruciale. Bien que Shell et BP aient choisi de ne pas commenter les détails de l’accord, leur engagement financier témoigne de l’importance qu’ils attachent à la transition énergétique et au soutien à la reprise économique locale.
Les prochaines étapes incluront la finalisation de l’acquisition par le CEF et la mise en œuvre des plans de réhabilitation. Le financement pour les coûts opérationnels et les indemnités éventuelles marquera le début d’un nouveau chapitre pour Sapref, avec des implications potentielles pour la sécurité énergétique de l’Afrique du Sud et l’équilibre du marché pétrolier régional.
Analyse Sectorielle
La situation de Sapref illustre les dynamiques actuelles du marché pétrolier, où les géants pétroliers réévaluent leur présence dans des régions stratégiques face à des défis économiques et environnementaux croissants. L’intervention de l’État sud-africain pour revitaliser une raffinerie endommagée met en lumière les efforts de l’Afrique du Sud pour maintenir sa capacité de raffinage et sécuriser ses approvisionnements en pétrole dans un contexte mondial en mutation rapide.