Nouvelle donne chez Shell. La compagnie pétrolière prévoit de diversifier son offre en énergie, notamment en développant l’hydrogène. Si son PDG, Van Beurden considère que les énergies fossiles resterons un « gagne-pain » pour des décennies, la transition énergétique s’opère.
Shell se met timidement au vert
Parmi les nouvelles énergies que le pétrolier britannique compte développer, l’accent est avant tout mis sur l’hydrogène. Considéré comme un « joli bébé » par M. Van Beurden, ce dernier le voit comme un carburant propre pouvant être prometteur au bout d’une dizaine d’années. Et ce, notamment pour le transport routier lourd.
Ainsi, plusieurs projets sont en cours de développement comme l’expansion d’un électrolyseur de 10 MW à la raffinerie Rheinland. Un autre de 200 MW à Rotterdam et un troisième en Europe du Nord. D’autre projet d’ampleur similaire sont par ailleurs en évaluation en Chine et en Californie
Confiance dans les énergies fossiles
Pour pouvoir financer ses projets en énergie renouvelable, la compagnie pétrolière maintient que les énergies fossiles gardent un rôle important. En outre, constatant que la demande de GNL a augmenté de 4%, l’entreprise prévoit d’investir dans les énergies fossiles jusqu’en 2050.
L’un de ses projets phare est celui de GNL Canada. Devant fournir le marché asiatique le projet doit se prolonger toute la seconde mité du XXIe siècle.
Le climat bouscule la production de l’entreprise
Si Shell persiste dans les énergies fossiles, elle se voit contraint de diminuer sa production pour le 3ème trimestre. Cela fait suite à l’ouragan Ida survenu dans le golfe du Mexique qui a touché plusieurs de ses installations. Suite à l’ouragan, l’entreprise produira entre 2,03 et 2,1 millions de barils par jours, soit une baisse de 5 à 8% par rapport au trimestre précédent.
Cette baisse de production va avoir un impact sur les prix déjà élevés. Au 2ème trimestre, la marge de l’entreprise est passée de 4,17$ par baril à 5,7$. Compte tenu de la pénurie énergétique actuelle, les marges ne risquent pas de diminuer.
Malgré ces investissements continuent dans les énergies polluantes, Van Beurden considère tout de même que les objectifs de réduction de CO2 au niveau mondial sont insuffisants. Il cite notamment l’aviation parmi les secteurs dont il est difficile de diminuer l’emprunte à long terme. Le secteur des énergies fossiles semble également être dans cette liste.