Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell a annoncé jeudi une perte de 447 millions de dollars au troisième trimestre malgré l’envolée des cours du pétrole et du gaz, à cause d’une charge comptable massive sur l’évaluation de dérivés.
Shell enregistre de lourdes pertes
Le groupe se fixe aussi un objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici à 2030 comparé à ses niveaux de 2016, sur ses sites ainsi que pour l’énergie qu’il achète ailleurs. Au troisième trimestre 2020, le groupe avait publié un bénéfice net part du groupe de 489 millions de dollars.
Hors charge comptable de 5,2 milliards de dollars et éléments exceptionnels, le bénéfice net ajusté au troisième trimestre ressort à 4,1 milliards de dollars, quadruplé sur un an.
Le chiffre d’affaires a progressé de plus d’un tiers à 61,6 milliards de dollars, notamment grâce à la hausse du cours des hydrocarbures, une demande saisonnière en hausse et la reprise de l’activité mondiale après les confinements liés au covid.
La production recule de 8%
La production a reculé de « 8% principalement à cause de l’impact de l’ouragan Ida et d’effets saisonniers défavorables », commente Shell dans son communiqué. Le groupe anglo-néerlandais souligne avoir réduit sa dette nette à 57,5 milliards de livres à la fin du troisième trimestre contre 65,7 milliards à la fin du deuxième trimestre.
« Ce trimestre, nous avons généré des flux de trésorerie record, maintenu une discipline sur notre capital et annoncé notre intention de distribuer 7 milliards de livres à nos actionnaires » a commenté le directeur général Ben van Beurden.
La société de l’investisseur activiste Daniel Loeb, Third Point, a annoncé mercredi avoir investi plusieurs centaines de millions de dollars dans le groupe Royal Dutch Shell et appelle à sa scission en plusieurs entreprises en raison d’une stratégie devenue à ses yeux incohérente.