Dans un communiqué le vendredi 5 avril, Shell a indiqué que les ventes et les marges de gaz, bien que solides, seraient « nettement plus faibles » au premier trimestre de 2024 par rapport aux chiffres exceptionnels du dernier trimestre 2023. Cette variation s’explique principalement par la baisse de la demande hivernale et des prix du gaz, alors que ces derniers avaient atteint des sommets cet hiver en raison de la forte demande saisonnière.
Optimisme dans la chimie
En contraste avec le gaz, Shell prévoit une nette amélioration des ventes et des marges pour ses produits chimiques. Le groupe souligne une augmentation significative des performances de ce secteur pour le premier trimestre, s’appuyant sur des ajustements stratégiques et une demande accrue.
Revue des opérations de production
Les prévisions concernant les volumes de production de gaz naturel liquéfié (GNL) et de raffinage ont été revues à la hausse, indiquant une augmentation notable par rapport à fin 2023. Cette hausse est liée à une optimisation des opérations et à l’adaptation aux conditions de marché actuelles.
Incertitudes et fluctuations du marché
Shell a également élargi la fourchette de ses prévisions pour l’extraction de pétrole et de gaz, reflet d’une incertitude accrue dans ce secteur. Les prix du gaz en Europe ont chuté d’environ 17% depuis le début de l’année, suivant une flambée historique après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les prix du pétrole, bien que réduits depuis les pics de début de conflit, restent volatils en raison des tensions au Moyen-Orient.
Russ Mould, analyste chez AJ Bell, note que le directeur général de Shell, Wael Sawan, travaille à améliorer la valorisation du groupe par rapport à ses concurrents américains. Il souligne également l’importance de l’engagement de Shell envers la neutralité carbone, tout en veillant à ce que les investissements soient rentables. Selon Russ Mould, Shell devrait anticiper une perte comprise entre 0,1 et 0,5 milliard de dollars pour le premier trimestre.