Le britannique Shell a vu son bénéfice net reculer de 15,5% à 7,4 milliards de dollars au premier trimestre. Ce déclin s’accompagne d’une réduction de 16% du chiffre d’affaires, le fixant à 74,7 milliards de dollars. Les éléments exceptionnels, tels que les dérivés de matières premières et les impacts de taux de change, marquent également les résultats financiers de cette période.
Secteur en aval face à des vents contraires
La division d’exploration et forage d’hydrocarbures (« upstream ») a connu une baisse marquée de 18% de ses recettes. Cette diminution est attribuée à la chute des prix du gaz, qui ont diminué de 26% sur un an, et à un léger rebond des prix du pétrole malgré les conflits géopolitiques en cours. Ces facteurs ont contribué à une pression accrue sur les marges et la rentabilité de la division.
Défis et stratégies dans le marketing et la chimie
Les résultats de la division de marketing et de la chimie ont également subi un repli, tandis que les efforts de décarbonation continuent d’être un enjeu stratégique majeur pour l’entreprise. En parallèle, la division des énergies renouvelables rapporte une baisse significative de ses résultats, reflétant les défis du secteur dans un environnement économique fluctuant.
Réactions du marché et perspectives futures
La réponse du marché a été modérément négative, avec une baisse de 0,60% du titre de Shell en début de séance à la Bourse de Londres. Pour le deuxième trimestre, Shell anticipe une nouvelle baisse de production d’hydrocarbures. Un programme de rachat d’actions de 3,5 milliards de dollars est également annoncé, prévu pour se terminer cet été.
Shell navigue dans un climat économique et géopolitique complexe, avec des défis persistants mais aussi des stratégies adaptatives. Les résultats témoignent des turbulences du marché des hydrocarbures et des efforts de la société pour maintenir sa compétitivité.