Schneider Electric a annoncé un bénéfice net en hausse de 11% au premier semestre, à 1,8 milliard d’euros, et le relèvement de ses objectifs pour cette année, en dépit d’un contexte mondial “complexe”.
Le géant français des équipements électriques et automatismes industriels a engrangé sur ces six premiers mois 16,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires, en augmentation de 16% par rapport au premier semestre 2021.
Ces résultats dépassent les prévisions d’analystes réunies par Factset et Bloomberg.
Une “excellente performance”, a commenté la directrice financière Hilary Maxson, relevant “une demande forte”, “sur tous les segments” du groupe, tandis que les difficultés sur les chaînes d’approvisionnement refluaient.
Elle relève une croissance à deux chiffres en Amérique du Nord, ou encore en Europe de l’Ouest où les mesures en faveur de la transition énergétique “commencent à se ressentir” sur le terrain et dans les commandes.
Ce second trimestre, l’activité a pourtant souffert du confinement encore imposé sur Shanghai et des changements induits par la guerre en Ukraine, notamment sur l’organisation logistique du groupe vers l’Asie centrale qui jusqu’alors passait par la Russie.
Pour autant, en dépit de l’inflation ou encore des menaces de récession de par le monde, Schneider voit l’avenir avec un certain optimisme, relevant ses objectifs annuels de croissance organique de sa marge opérationnelle (Ebita) : il prévoit une progression comprises entre 11% et 15% (au lieu d’une
progression attendue entre 9% et 13%).
“Nous sommes bien positionnés et sur les bonnes tendances, l’électrification, la digitalisation, la transition énergétique”, même si “nous ne sommes pas immunisés contre les impacts macro-économiques”, a dit Mme
Maxson à des journalistes.
Le groupe a dû céder son activité en Russie, où il réalisait environ 2% de son chiffre d’affaires. Cette opération a un impact sur les comptes de 220 millions d’euros, qui pourrait aller jusqu’à 300 millions potentiellement
d’ici la fin de l’année, selon Mme Maxson.