Le groupe français Schneider Electric, leader mondial des équipements électriques et de la gestion énergétique, a récemment annoncé un changement stratégique dans sa gouvernance. Olivier Blum, nouveau directeur général de l’entreprise, est désormais basé à Dubaï, une localisation choisie pour sa proximité avec des marchés clés comme l’Inde et le Moyen-Orient.
La décision s’inscrit dans une démarche visant à capter les opportunités liées à l’urbanisation croissante et à l’accélération de la transition énergétique dans ces régions. Selon un porte-parole de Schneider Electric, l’Inde, qui partage la troisième place en termes de chiffre d’affaires avec la France, et le Moyen-Orient présentent des potentiels de croissance majeurs.
Une stratégie éprouvée par le passé
Cette délocalisation stratégique n’est pas une première pour le groupe. Entre 2006 et 2023, Jean-Pascal Tricoire, ancien directeur général, avait installé sa résidence à Hong Kong pour développer la présence de Schneider Electric en Asie, notamment en Chine, aujourd’hui le deuxième marché mondial pour l’entreprise après les États-Unis.
Dubaï a été choisie comme base opérationnelle d’Olivier Blum pour sa proximité avec les hubs stratégiques du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud. L’objectif est de renforcer les liens avec ces régions tout en maintenant une interaction étroite avec les équipes basées en France.
Le siège reste en France
Malgré cette internationalisation des postes de direction, Schneider Electric confirme que son siège social restera à Rueil-Malmaison, en France. « Il n’y a pas de discussion à ce sujet », a précisé le porte-parole de l’entreprise, rappelant l’attachement du groupe à son ancrage historique.
Olivier Blum, qui supervisait déjà la gestion de l’énergie depuis Dubaï avant sa promotion, continuera à voyager fréquemment entre Paris et d’autres pôles stratégiques. L’organisation en « hubs », mise en place il y a une décennie, reste une composante essentielle du modèle opérationnel de l’entreprise.
Des résultats financiers au rendez-vous
Cette stratégie de décentralisation s’accompagne de solides performances financières. Schneider Electric a enregistré un chiffre d’affaires record de 9,3 milliards d’euros au troisième trimestre 2024. Cette croissance est principalement portée par les solutions innovantes proposées dans les domaines de la transition énergétique et numérique.
Avec la demande croissante en équipements et services liés à ces secteurs, le positionnement du groupe dans les marchés émergents semble s’aligner avec les besoins mondiaux. La direction espère ainsi renforcer sa compétitivité tout en diversifiant ses sources de revenus.