Scatec ASA s’est vu attribuer le statut de soumissionnaire privilégié pour un cluster solaire de 846 mégawatts dans le cadre de la septième phase du programme d’achat indépendant d’énergie renouvelable du gouvernement sud-africain, le Renewable Energy Independent Power Producer Procurement Programme (REIPPPP). Ce projet, situé dans la province du Free State, fait suite à la réallocation d’une partie des capacités prévues pour l’éolien vers le solaire photovoltaïque lors de cette session d’appel d’offres.
Composition et financement du cluster solaire
Le cluster Kroonstad sera composé de trois centrales solaires : Oslaagte Solar 2 (293 MW), Oslaagte Solar 3 (293 MW) et Leeuwspruit Solar (260 MW). L’investissement global du projet est estimé à ZAR13bn ($735mn). Son financement reposera jusqu’à 90% sur une dette de projet non recours, le solde étant assuré par les actionnaires.
Scatec détiendra 50,90% du capital, tandis que le fonds d’infrastructure de Stanlib via sa plateforme Greenstreet, avec Redstreet, en possédera 46,50%. Un Community Trust sera également actionnaire à hauteur de 2,6%. Scatec assurera les services d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC), ainsi que la gestion opérationnelle et la maintenance (O&M) du cluster.
Durée des contrats et attentes pour la mise en œuvre
Les trois centrales du cluster fonctionneront sous contrats d’achat d’électricité d’une durée de vingt ans, sécurisant la fourniture d’énergie sur le long terme. Le projet doit permettre à l’Afrique du Sud de renforcer sa capacité de production d’électricité issue du solaire, conformément à ses objectifs nationaux de diversification du mix énergétique.
La clôture financière est attendue pour 2026, ouvrant la voie au lancement des travaux de construction la même année. Scatec s’appuie sur une expérience régionale déjà significative dans les énergies renouvelables, avec plusieurs références sur le continent africain.
La configuration actionnariale retenue reflète la tendance des consortiums mêlant investisseurs internationaux, acteurs locaux et initiatives communautaires. Ce modèle vise à garantir une gouvernance conforme aux exigences des autorités sud-africaines en matière de participation locale dans les infrastructures énergétiques stratégiques.
Le recours important à la dette non recours pour le financement, ainsi que l’engagement contractuel sur vingt ans, positionnent le projet parmi les investissements structurants du secteur électrique en Afrique australe. Les marchés suivent de près la concrétisation de la phase financière du projet et son calendrier d’exécution.