Scatec n’est pas la seule signataire de ce contrat. Il s’agit d’un consortium composé de l’égyptien Orascom Construction et de l’irakien Bilal. Ceci permet à l’Irak d’accentuer sa volonté de sortir de sa dépendance en gaz et pétrole dans sa production électrique.
Scatec ajoute 525 MW au portefeuille de l’Irak
Ce projet en commun avec Scatec, bien qu’ambitieux avec 525 MW, n’est pas le seul projet de grande envergure en Irak. En effet, l’objectif avant 2023 pour le pays est de produire 7,5 GW d’électricité via les énergies renouvelables. Bon nombre de contrats furent signés ces derniers mois avec plusieurs grands acteurs du renouvelable mondial.
Le pays vient d’établir un contrat avec l’émirati Masdar dans la production de 2 GW, via cinq centrales renouvelables, en deux temps. En septembre 2021, TotalEnergies a obtenu un contrat de $27 milliards dans la réalisation d’une centrale solaire de 1 GW. Enfin en août 2021, l’Irak et PowerChina ont signé un contrat pour le développement de centrales solaires de 2 GW.
Des projets renouvelables qui ne règlent pas tout
Bien que l’Irak se donne les moyens de sa transition énergétique, le pays n’échappera pas à sa dépendance au fossile. En ce sens, le pays courtise de nombreuses compagnies pétrolières internationales pour son approvisionnement en gaz. Son but est de s’extirper de sa dépendance vis-à-vis de l’Iran.
L’Irak vise ainsi, d’ici à 2025, une production de 113 millions m3/jour de gaz associé au pétrole. S’ajoute à cela 42 millions m3/jour en gaz. Cependant, le secteur électrique a besoin d’un minimum de 198 millions m3/jour pour les 40 GW de capacités électriques.
Avec une demande en hausse de 5 à 7% par an, la situation inquiète. Le pays a connu des pénuries de gaz et d’électricité durant l’été à cause d’un approvisionnement en intermittence de l’Iran. Ce nouveau projet avec Scatec s’inscrit donc dans une volonté d’indépendance énergétique du pays du Moyen-Oriental.