Saudi Aramco, le leader mondial de l’exportation de pétrole brut, a alloué l’intégralité des volumes contractuels de septembre à ses clients asiatiques, malgré un léger ajustement des volumes pour certains raffineurs chinois. Les majors chinoises, telles qu’Unipec et CNOOC, voient leurs volumes légèrement augmenter, tandis que PetroChina et Fujian Refining and Petrochemical enregistrent une baisse. Cette répartition équilibrée reflète les dynamiques de demande et les contraintes opérationnelles en Chine, où certaines raffineries prévoient des arrêts techniques.
Optimisation logistique des raffineurs asiatiques en septembre
Les raffineurs sud-coréens et japonais, qui figurent parmi les plus importants clients de Saudi Aramco en Asie, ont également reçu leurs volumes de brut habituels pour septembre. Ces entreprises se concentrent sur l’optimisation logistique, en maximisant l’efficacité des coûts et des temps de transport. L’accent est mis sur la co-chargement de grades de brut complémentaires provenant du Golfe Persique, ce qui est crucial dans un contexte de marges de raffinage compressées. Cette régularité dans l’approvisionnement permet aux raffineurs d’anticiper leurs besoins, tout en s’adaptant aux conditions de marché.
Impact de la fermeture du champ pétrolier Sharara sur le marché
La fermeture récente du champ pétrolier Sharara en Libye, avec une capacité de production de 300 000 barils par jour, a resserré les fondamentaux du marché du brut. Ce développement a un impact indirect sur les raffineurs asiatiques, car les raffineurs européens, habituellement approvisionnés en brut libyen, se tournent désormais vers les mêmes sources d’approvisionnement au Moyen-Orient, augmentant ainsi la concurrence. Les différentiels de prix dans les marchés du brut au Moyen-Orient et en Europe ont réagi en conséquence, avec une prime pour le spread cash-futures de Dubaï atteignant 1,07 $/baril, un sommet mensuel récent.
Volatilité des primes sur le marché du brut
Toutefois, le contexte global reste volatil, les primes ayant diminué en moyenne sur le mois, à 83 cents/baril, contre 1,60 $/baril en juillet. Cette fluctuation illustre les défis persistants auxquels font face les raffineurs asiatiques dans un marché en mutation, où la volatilité des prix du brut et les ajustements de production régionaux créent une dynamique complexe pour les acteurs du secteur.