Sasol vient de conclure un accord pour se séparer de 60% de ses actifs dans la Republic of Mozambique Pipeline Company (ROMPCO). Cette vente, d’environ 365 millions de dollars (270 + 90), doit permettre à l’entreprise sud-africaine d’éponger une partie de ses dettes.
Sasol liquide 30% des parts de ROMPCO
Sasol annonce la conclusion d’un accord pour la vente de 30% de la Republic of Mozambique Pipeline Company (ROMPCO), soit 60% de ses actions. L’entreprise sud-africaine détient la moitié des parts de la joint-venture avec Companha Mocambiçana de Gasoduto (25%) et South African Gas Development Company (25%).
Par ailleurs, la vente est soumise à un droit de préemption de la part des autres actionnaires, mais c’est un consortium externe qui rachètera les participations. Cette alliance entre Reatile Group, d’une part et l’IDEAS Fund, d’autre part, prendra le contrôle de ROMPCO au deuxième semestre 2021. Ces deux entités sont actives dans les énergies, la pétrochimie et l’industrie.
Une opération de $290 millions avec bonus de $70 millions
Le montant de la transaction s’élève à 4,145 milliards de Rands sud-africains (environ 290 millions de dollars). À cela doit s’ajouter 1 milliard de rands (70 millions de dollars) dans le cas où certains objectifs étaient atteints avant le 30 juin 2024.
Il faut noter que l’entreprise gardera tout de même un pied dans la joint-venture. En conservant 20% des parts, elle poursuivra l’exploitation et la maintenance du gazoduc. En effet, celui-ci relie, sur 865 km, les champs de Pande et Temane (Mozambique) à son usine de carburant synthétique en Afrique du Sud.
Éponger la dette du géant sud-africain
Cette vente s’inscrit dans une stratégie d’assainissement de ses finances. En effet, le géant sud-africain a cédé 50% de son site de Lake Charles, aux États-Unis, à LyondellBasell Indutries. Les deux milliards de dollars récupérés lui permettent de se rapprocher de son objectif : réduire sa dette de 10 milliards à 4 milliards d’ici à la fin de l’année.
Un endettement suite à l’échec du projet Lake Charles
La trésorerie du groupe s’est beaucoup creusée suite à l’échec de son projet de Lake Charles. Les coûts de construction du site pétrochimique se sont envolés entre 2010 et 2019. Ainsi, celui-ci est passé des 8,1 milliards de dollars estimés à plus de 12,9 milliards.
En outre, les cours de l’action ont été divisés par deux en mars 2020. La crise du Covid-19 et la guerre commerciale entre la Russie et l’Arabie Saoudite sur les marchés pétroliers ayant fait chuter les cours des hydrocarbures.
En décembre dernier, l’entreprise avait amorcé son retrait du Mozambique. Elle avait vendu, pour 145 millions de dollars, la totalité de ses parts dans la centrale thermique de Ressano Garcia, près de la capitale mozambiquaise.