L’entreprise publique américaine Santee Cooper a approuvé un protocole d’accord avec Brookfield Asset Management visant à évaluer la faisabilité de l’achèvement de deux unités nucléaires AP1000 partiellement construites. En cas de décision finale d’investissement, l’accord prévoit un paiement en espèces de $2,7 milliards (environ EUR2,51 milliards) à Santee Cooper, assorti d’une participation de 25 % dans les installations une fois mises en service.
Un projet relancé dans un contexte de demande croissante
L’étude de faisabilité conjointe devrait durer entre 18 et 24 mois et sera encadrée par un comité dédié composé de quatre membres, dont deux désignés par chaque entité. Santee Cooper assurera la présidence de ce comité. Brookfield devra respecter plusieurs étapes intermédiaires et soumettre des rapports mensuels, avec une première échéance majeure fixée au 26 juin 2026, date à laquelle le groupe devra déterminer la viabilité initiale du projet et définir un calendrier pour la décision finale.
Objectifs financiers et partages des risques
La participation de 25 % accordée à Santee Cooper inclura une capacité proportionnelle, soit environ 550 mégawatts. Cette participation pourrait être revue en fonction des coûts finaux de construction. Selon les termes de l’accord, Brookfield élaborera également un plan de développement économique qui inclura l’implication d’entreprises locales et d’établissements d’enseignement, ainsi que des initiatives en faveur de l’emploi des anciens combattants et de la main-d’œuvre régionale.
Procédure de sélection et perspectives industrielles
Face à une demande croissante en électricité, notamment dans les secteurs résidentiels et industriels, Santee Cooper avait initié un appel d’offres en janvier 2025 pour identifier un partenaire capable de finaliser les deux unités. Plus de 70 manifestations d’intérêt avaient été reçues, dont 15 propositions formelles. L’analyse des offres s’est appuyée sur des critères financiers, de gestion des risques et d’exécution élaborés avec l’aide de spécialistes du secteur.
Capacité supplémentaire et retombées économiques attendues
La finalisation des deux unités pourrait générer des milliers d’emplois temporaires sur les chantiers et plusieurs centaines de postes permanents pour leur exploitation. Le projet renforcerait la stabilité du réseau électrique de Caroline du Sud, tout en augmentant la part de production sans émissions de carbone dans le mix énergétique local.