Les négociations salariales dans les entreprises de la distribution énergétique ont connu des évolutions contrastées jeudi, GRDF, le distributeur de gaz, ayant décidé de soumettre à signature une ultime proposition aux syndicats, tandis que son homologue pour l’électricité Enedis devait poursuivre les discussions, selon la CGT.
“On a eu une nouvelle et dernière réunion de négociations aujourd’hui, puisque la direction a annoncé qu’elle faisait là son ultime proposition”, a déclaré à l’AFP Eric Gautier, coordinateur syndical CGT pour GRDF.
La direction a mis sur la table, selon lui, une proposition de 2,3% d’augmentation pour tous, en complément de l’augmentation du salaire national de base (SNB) obtenue au niveau de la branche ainsi qu’une prime de 1.000 euros en 2023 et des mesures individuelles équivalentes à 2,2% de la masse salariale.
La CGT souhaitait une augmentation collective de 4,6% en plus du SNB.
“Les propositions qui sont posées ne sont pas à la hauteur de ce qu’on porte comme revendications”, a estimé Julien Lambert, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, tout en rappelant que la CGT devait consulter sa base qui “sera le juge de paix”.
Les trois autres syndicats représentatifs (CFDT, FO, CFE-CGC) pourraient signer majoritairement cet accord soumis à signature jusqu’au 18 novembre, sans la CGT, premier syndicat mais pas majoritaire à elle seule.
Contactée par l’AFP, la direction de GRDF ne souhaitait pas s’exprimer avant la signature d’un accord.
Côté Enedis, “il y a eu des avancées et il y a une autre négociation posée mardi 8 novembre”, a indiqué M. Lambert.
Contactée, la direction de l’entreprise n’a pas donné de date, mais indiqué que les échanges devaient se poursuivre “dans les prochains jours”.
Une poursuite des négociations peut-être favorisée par une mobilisation supérieure, estimée par la CGT à 50% des effectifs présents à l’appel d’une intersyndicale, contre 15 à 20% des salariés de GRDF, à l’appel de la seule CGT.
Premier syndicat des deux entreprises, elle revendique concrètement, pour compenser l’inflation, une augmentation qui représenterait pour tous les salariés des deux groupes, “a minima 200 euros bruts par mois”, en comptant l’augmentation du salaire national de base obtenue au niveau de la branche et l’augmentation au sein de l’entreprise.
GRDF emploie près de 11.500 salariés dans toute la France, Enedis en compte environ 38.000.