Sakhaline 1 bénéficie de la participation la société japonaise Sakhalin Oil and Gas Development Co (SODECO). Cette participation reçoit l’approbation du gouvernement russe.
Un nouvel opérateur
Sakhaline 1, Tokyo considère cette approbation comme importante pour la sécurité énergétique du pays. Le secrétaire en chef du cabinet japonais, Hirokazu Matsuno, déclare:
« Nous sommes conscients de la décision du gouvernement russe d’approuver la participation de SODECO dans la nouvelle société Sakhaline 1. Nous considérons cette décision comme extrêmement importante du point de vue de l’approvisionnement énergétique stable à moyen et long terme de notre pays. »
En effet, dépend à environ 95 % des importations de pétrole du Moyen-Orient.
En septembre, le Japon n’enregistre toutefois aucune importation de brut russe pour le quatrième mois consécutif. En effet, les deux principaux raffineurs du pays, ENEOS et Idemitsu Kosan, suspendaient la signature de nouveaux contrats de brut russe. Le gouvernement russe publie une ordonnance pour transférer la participation de 30% de SODECO au nouvel opérateur de Sakhaline 1.
Une participation évolutive
La décision de la Russie intervient après le départ d’ExxonMobil, l’opérateur précédent et propriétaire d’une participation de 30% dans Sakhaline 1. Cela fait suite à la décision du président russe Vladimir Poutine de créer un nouvel opérateur russe pour le projet. SODECO, détient une participation de 30% dans le projet précédemment détenu par Exxon Mobil Corp.
La société japonaise prévoit de demander à conserver sa participation dans le nouvel opérateur russe. En effet, Tokyo possède une participation de 50% dans SODECO. Japan Petroleum Exploration détient une participation de 15,285%, Itochu 14,456%, Marubeni 12,349%, INPEX 6,08% et Itochu Oil Exploration 1,83%.
Un enjeu majeur
Avant l’invasion de l’Ukraine, Sakhaline 1 produisait environ 170.000 barils par jour. Les responsables russes déclarent qu’ils visaient à rétablir la production du projet d’ici la fin de l’année. ExxonMobil déclarait un cas de force majeure à la suite de l’invasion pour se détacher de Sakhaline 1.
Plus tôt en 2022, le projet de pétrole, de gaz et de GNL Sakhaline 2, connaissait des changements similaires dans la structure de son actionnariat. La Russie créait un nouvel opérateur pour Sakhaline 2 après le départ de Shell du projet. Dans ce second projet, la Russie autorise également des sociétés japonaises (Mitsui et Mitsubishi) à conserver des participations.