Le groupe aéronautique Safran a officialisé un accord avec le groupement Dalkia – Arverne Group pour développer une centrale géothermique sur son site de Villaroche (Seine-et-Marne). Cette initiative vise à remplacer une partie des besoins énergétiques de l’usine d’assemblage de moteurs d’avions en exploitant la chaleur du sous-sol.
Un projet de grande ampleur
L’installation géothermique reposera sur un forage profond de 1 650 mètres, où l’eau atteint une température d’environ 75°C. L’énergie thermique extraite sera couplée à des pompes à chaleur et à un réseau de distribution modernisé pour chauffer les infrastructures industrielles. Safran prévoit que cette centrale couvrira 84 % de ses besoins en chauffage actuellement alimentés par des chaudières à gaz.
Le calendrier prévoit un début des forages fin 2025, avec une mise en service opérationnelle à l’horizon 2026. Ce projet s’inscrit dans une dynamique visant à réduire l’empreinte énergétique des sites industriels tout en assurant un approvisionnement stable en chaleur.
Des ambitions et des défis
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) considère la géothermie comme une solution prometteuse pour répondre aux besoins croissants en énergie thermique. Toutefois, son développement reste conditionné à la maîtrise des coûts et à la performance des installations.
En France, plusieurs entreprises industrielles ont tenté de capitaliser sur cette technologie avec des résultats variés. Stellantis a récemment inauguré une centrale géothermique pour son site de Caen, tandis que Renault a dû abandonner un projet similaire à Douai après des tests jugés non concluants.
Safran devra donc naviguer entre ces opportunités et contraintes techniques pour garantir la viabilité à long terme de sa centrale géothermique à Villaroche.