Sabotage des gazoducs Nord Stream : Un acte de guerre hybride?

Le sabotage de deux gazoducs en Baltique relance les tensions géopolitiques entre la Russie et l'Europe, dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine. Alors que les médias américains et russes avancent des versions contradictoires, l'enquête sur l'opération se heurte à des difficultés d'attribution.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Depuis le sabotage des deux gazoducs Nord Stream en Baltique, la responsabilité de l’opération continue de soulever plus de questions qu’elle n’offre de réponses. Alors que l’enquête se poursuit, les médias américains et russes ont chacun leur version des faits.

La guerre Russie-Ukraine en toile de fond

Le sabotage dans les eaux internationales de la Baltique, au large de l’île danoise de Bornholm, est lié à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’opération a touché une infrastructure d’exportation du gaz russe, même si elle était inactive au moment des faits. Les deux gazoducs ont été au cœur de tensions géopolitiques depuis des années, attisées après la décision de Moscou de couper les livraisons de gaz à l’Europe en représailles présumées contre les sanctions occidentales.

Des médias en première ligne

Le journaliste américain d’investigation Seymour Hersh a écrit que des plongeurs de l’US Navy, aidés par la Norvège, auraient posé en juin des explosifs déclenchés trois mois plus tard. Washington a jugé ces informations « totalement fausses ». Le New York Times a pour sa part désigné un « groupe pro-ukrainien » opposé au président russe Vladimir Poutine, sur la base d’informations consultées par le renseignement américain. Accusations démenties par Kiev et qualifiées par Moscou de « coup médiatique coordonné ».

Une opération de haute volée

La justice allemande a jugé impossible « de faire des affirmations solides » sur l’identité des auteurs ou l’implication d’un État. L’opération nécessite d’intervenir par 70 mètres de fond, ce qui suppose un acteur étatique. « Le +pipe+ n’a pas explosé en chou-fleur, il a été soulevé de terre. Il y a eu des mouvements sur le fond », a-t-elle ajouté, évoquant la possibilité d’une « mine de fond ». L’opération exige « un bâtiment support qui puisse rester à la verticale du chantier » pendant plusieurs heures, donc « de grosses infrastructures ».

Un acte de guerre hybride

Ce sabotage constitue un acte typique de guerre hybride, hors du champ militaire classique. Et le propre de l’hybridité, à l’image par exemple des opérations cyber, est qu’elle demeure en zone grise et rend complexe sinon impossible son attribution. « La guerre hybride renvoie par définition à des actes non attribués, louches et ambigus » relève un expert occidental du sujet sous couvert de l’anonymat.

« Billard quadridimensionnel »

Le professeur Veli-Pekka Tynkkynen se garde de toute conjecture mais estime que la Russie a le moins à perdre dans l’opération. « En faisant cela, la Russie accroît les peurs » et dissuade les Européens d’aider l’Ukraine. « La peur est la principale matière première exportée par la Russie », ajoute-t-il. Les Ukrainiens auraient pu être tentés de mener l’attaque contre le navire américain, mais ils ne l’ont probablement pas fait car le risque d’être découverts est très élevé et cela se retournerait contre eux. Selon cet observateur, il est peu probable que nous sachions jamais avec certitude qui est responsable de l’attaque. Il pense que les deux parties jouent un jeu complexe et que l’une d’entre elles sait qu’elle n’a pas mené l’attaque, tandis que l’autre a envoyé un message clair en effectuant cette action.

Les Émirats arabes unis lancent un plan énergétique de 1 milliard $ au Yémen

Global South Utilities investit 1 milliard $ dans de nouveaux projets solaires, éoliens et de stockage pour renforcer les capacités énergétiques du Yémen et étendre son influence dans la région.

Le Royaume-Uni et FirstRand mobilisent $150mn pour accélérer la transition énergétique africaine

British International Investment et FirstRand s’allient pour financer la décarbonation des entreprises africaines, à travers une facilité ciblée sur le soutien aux secteurs les plus émetteurs de carbone.

La Hongrie s’engage à soutenir la Serbie après l’arrêt des livraisons de pétrole

Budapest se mobilise pour assurer l’approvisionnement pétrolier serbe, menacé par la suspension des flux via la Croatie après les sanctions américaines contre la raffinerie NIS, détenue majoritairement par la Russie.
en_114026261130540

La Russie intensifie son rapprochement énergétique avec la Chine malgré les sanctions

Moscou affirme vouloir accroître ses exportations de pétrole et de gaz naturel liquéfié vers Pékin, tout en consolidant la coopération bilatérale dans un contexte de restrictions américaines visant les producteurs russes.

La BEI engage 2 Mds€ pour renforcer l’influence énergétique de l’UE en Afrique

La Banque européenne d’investissement mobilise 2 Mds€ de financements garantis par la Commission européenne pour des projets énergétiques en Afrique, avec un objectif stratégique inscrit dans la diplomatie énergétique de l’Union européenne.

Les recettes pétro-gazières russes chutent de 35 %, lestées par les sanctions

La Russie subit une baisse structurelle de ses revenus énergétiques alors que les sanctions renforcées contre Rosneft et Lukoil fragilisent les flux commerciaux et aggravent le déficit budgétaire fédéral.
en_11402411134540

Washington autorise les flux vers Paks II et insère des intérêts américains dans le nucléaire hongrois

La licence OFAC sur Paks II permet de contourner les sanctions contre Rosatom en échange d’un ancrage technologique américain, reconfigurant l’équilibre d’intérêts entre Moscou, Budapest et Washington.

Les petits États de l’UE renforcent leur influence énergétique en Afrique via Global Gateway

Finlande, Estonie, Hongrie et Tchéquie multiplient les initiatives bilatérales en Afrique pour capter des projets énergétiques et miniers stratégiques dans le cadre du programme européen Global Gateway.

Lula défend une sortie des fossiles sans contrainte face aux tensions à la COP30

Le président brésilien plaide pour une transition énergétique volontaire et sans échéance fixe, tout en évitant d’affronter les intérêts des pays producteurs lors des discussions de la COP30 à Belém.
en_114020201130540

L’Afrique subsaharienne capte 2,3 % des investissements mondiaux en renouvelable en 2024

La région n’a attiré qu’une faible part des capitaux mondiaux dédiés aux énergies renouvelables en 2024, malgré des besoins élevés et des objectifs de développement importants, selon un rapport publié en novembre.

Washington renforce son accord nucléaire avec Séoul et ouvre l’accès à l’enrichissement

Les États-Unis approuvent le développement par la Corée du Sud de capacités civiles d’enrichissement de l’uranium et soutiennent un projet de sous-marins nucléaires, élargissant un partenariat stratégique déjà lié à un accord commercial majeur.

Les ministres des Finances de l’UE valident le prêt de réparation adossé aux actifs russes gelés

Les Vingt-Sept s’accordent pour privilégier le mécanisme de prêt basé sur les avoirs russes immobilisés afin de financer l’aide à l’Ukraine, réduisant l’impact budgétaire national tout en garantissant une capacité de financement renforcée.
en_1140131142540

Le Canada valide une seconde série de projets énergétiques pour 56 milliards $

Le gouvernement canadien engage une nouvelle série de projets évalués à 56 milliards $ pour développer ses corridors énergétiques, accélérer l'exploitation des minéraux critiques et renforcer son infrastructure stratégique.

L’Allemagne accorde 24,3 millions $ au Nigeria pour accélérer sa transition énergétique

Berlin renforce sa coopération avec Abuja à travers un financement destiné à soutenir la diversification énergétique du Nigeria et à consolider ses infrastructures dans les énergies renouvelables.

La COP30 s’ouvre dans les tensions alors que les négociations échouent sur l’agenda initial

La COP30 débute à Belém dans un climat d’incertitude, les pays n’étant pas parvenus à s’entendre sur les sujets à inscrire à l’ordre du jour, signe de profondes divisions sur le financement climatique et la transition énergétique mondiale.
en_1140101150540

Washington verrouille l’offre de tungstène kazakh et cadre son pari C5+1

Les États-Unis sécurisent une coentreprise au Kazakhstan et des protocoles en Ouzbékistan, avec financement envisagé par l’Export-Import Bank of the United States et un acheminement structuré via le corridor transcaspien.

Trump accorde à Orban une exemption pétrolière contre un accord sur le gaz américain

Les États-Unis offrent à la Hongrie une dérogation d’un an sur les sanctions visant le pétrole russe, en échange d’un engagement d’achat de gaz naturel liquéfié américain estimé à 600 M$.

Le G7 lance plus de 20 projets pour contrer l’influence chinoise sur les minéraux

Réunis au Canada, les ministres de l’Énergie du G7 ont dévoilé une série de projets destinés à sécuriser les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques, en réponse aux restrictions imposées par la Chine sur les terres rares.
en_1140021125540

Trump réduit à 10% les droits de douane américains sur le fentanyl chinois

Donald Trump annonce une baisse immédiate des tarifs douaniers sur les importations chinoises liées au fentanyl, passant de 20% à 10%, avec un impact potentiel sur les flux énergétiques entre Washington et Pékin.

La Jordanie prépare trois projets énergétiques majeurs avec le soutien de l’Allemagne

Amman prévoit de lancer des appels d’offres pour 400 mégawatts de projets solaires, éoliens et de stockage, dans le cadre d’un renforcement de la coopération énergétique bilatérale avec l’Allemagne.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.