L’Arabie saoudite a démenti des informations du Wall Street Journal faisant état de discussions entre les pays producteurs de pétrole pour augmenter la production lors de leur prochaine réunion.
Premier exportateur de brut au monde, le royaume saoudien a ajouté qu’une réduction de la production décidée en octobre par l’Opep+ devrait rester en vigueur jusqu’à fin 2023.
Lundi, le journal américain Wall Street Journal a rapporté que l’Arabie saoudite, qui co-dirige l’OPEP+ avec la Russie, et d’autres membres du Cartel envisageait une “augmentation allant jusqu’à 500.000 barils par jour”.
Mais le ministre de l’Energie saoudien Abdel Aziz ben Salmane a “démenti catégoriquement” cette information, selon l’agence de presse officielle saoudienne Spa.
“Il est bien connu, et ce n’est un secret pour personne, que l’OPEP+ ne discute d’aucune décision avant ses réunions”, a déclaré le prince Abdel Aziz.
La prochaine réunion de l’OPEP+, les 13 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) menés par l’Arabie saoudite et leurs 10 partenaires conduits par la Russie, est prévue le 4 décembre.
Début octobre, l’Opep+ a décidé de sabrer ses quotas de production, afin de soutenir les prix du brut qui étaient en train de baisser.
Cette décision a provoqué l’ire des Etats-Unis et refroidi les relations entre les partenaires saoudien et américain.
Les responsables saoudiens ont vigoureusement défendu la réduction de la production décidée en octobre, en affirmant qu’elle était uniquement motivée par les conditions du marché et qu’elle pourrait changer selon les besoins du marché.
Le prince Abdel Aziz a réitéré lundi cette position. “La réduction actuelle de 2 millions de barils par jour par l’OPEP+ reste en vigueur jusqu’à fin 2023. Et s’il est nécessaire de prendre des mesures comme réduire la production pour équilibrer l’offre et la demande, nous sommes toujours prêts à intervenir.”
Les prix du pétrole ont chuté lundi à leur plus bas depuis le début de l’année, plombés par la perspective d’une demande morose, notamment après un décès lié au Covid-19 en Chine, premier importateur mondial de brut, qui douche les espoirs d’assouplissements des mesures de restriction.