RWE, le premier producteur d’électricité allemand, s’attend à ce que Berlin clarifie bientôt si les paiements pour le gaz russe peuvent être effectués dans le cadre d’un nouveau système proposé par Moscou.
L’Europe refuse les directives russes de paiement :
La plupart des acheteurs européens de gaz ont rejeté la demande de la Russie. Celle-ci souhaite que les paiements futurs pour son combustible fossile le plus précieux soient effectués en roubles.
Cela a alimenté les craintes de perturbations potentielles de l’approvisionnement si les acheteurs refusent de respecter les directives pour ne pas enfreindre les sanctions. Ce qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour l’Europe et l’Allemagne, en particulier, qui dépend fortement du gaz russe.
Michael Mueller déclare :
« Comme vous pouvez l’imaginer, nous sommes en contact très étroit avec les autorités politiques ».
De plus, RWE doit faire face à une obligation de paiement pour le gaz russe à la fin du mois. Ce qui laisse donc très peu de temps pour se préparer au nouveau régime en l’absence d’avis du gouvernement.
L’entreprise allemande a déclaré avoir déprécié 850 millions d’euros pour des livraisons de charbon russe. Notamment en prévision d’une interdiction de ce combustible dans toute l’UE en raison de l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
RWE : aucuns nouveaux contrats d’approvisionnements :
RWE a des contrats couvrant des livraisons de 12 millions de tonnes de charbon russe jusqu’en 2025.
En mars, RWE a déclaré qu’elle ne conclurait pas de nouveaux contrats d’approvisionnement avec des contreparties russes. De plus, elle a pris la décision de mettre fin à tous les liens non énergétiques avec des contreparties russes avec effet immédiat.
Outre le charbon, son exposition aux matières premières comprend également 15 térawattheures (TWh) de livraisons de gaz d’ici 2023. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, celle-ci est réduite de 4 TWh.
Enfin, les bénéfices de base ajustés de RWE au premier trimestre ont été stimulés par des vents plus forts et une base plus faible.