La Russie, frappée par un embargo sur son pétrole décidé par l’Union européenne, souhaite poursuivre la coopération dans le cadre de l’accord Opep+, a assuré mercredi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à l’issue de consultations en Arabie saoudite. Les dirigeants de l’Union européenne ont trouvé un accord lundi qui devrait permettre de réduire drastiquement leurs importations de pétrole russe d’ici la fin de l’année, dans le cadre d’un sixième paquet de sanctions contre Moscou.
La Russie souhaite continuer de collaborer avec l’OPEP+
Bruxelles espère ainsi priver la Russie d’une importante source de revenus pour financer son offensive en Ukraine. Lors de discussions avec les chefs de la diplomatie des pays du Golfe à Ryad, nous avons évoqué ce sujet, mais uniquement dans le contexte de confirmation des accords sur la coopération de l’Opep+ qui ont déjà été trouvés et confirmés à plusieurs reprises par nos dirigeants”, a déclaré M. Lavrov, lors d’une conférence de presse à Ryad. “Les principes de coopération sur cette base sont toujours d’importance et d’actualité”, a-t-il souligné.
Selon un article du Wall Street Journal publié mardi, les membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) étudient la possibilité de soustraire la Russie du plan de production décidé en juillet dernier avec leurs alliés de l’accord Opep+. Ceci permettrait ainsi aux quelques pays encore en mesure de relever sensiblement leur production, en premier lieu l’Arabie saoudite, de monter en régime.
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, profite actuellement de la flambée des prix de l’or noir depuis le déclenchement le 24 février de l’offensive militaire russe en Ukraine. La Russie a jusqu’à présent toujours relativisé la portée des sanctions économiques prises depuis le début de l’intervention en Ukraine par les pays occidentaux, Moscou pouvant encore compter sur la manne gazière, dont les Européens restent dépendants.