La Russie pourrait donc, via la méthode « Plasma-Chimique », produire de l’hydrogène à bas coût, de façon plus performante que par électrolyse, et sans risque d’incident nucléaire.
La Russie en pointe sur une nouvelle technique de production d’hydrogène ?
L’idée repose sur le détournement de flux de plasma dans un réacteur nucléaire pour échauffer des matières organiques. En pratique, il suffirait d’introduire du méthane dans un réacteur pour en tirer de l’hydrogène.
La technologie est déjà disponible et utilisée pour refroidir des réacteurs avec du gaz. Le problème est que la majorité des réacteurs en service ne sont pas adaptés. Il sera donc nécessaire d’adapter les infrastructures si les autorités souhaitent déployer cette méthode de production d’hydrogène à grande échelle.
« Le développement de la technologie de l’hydrogène est maintenant au premier plan […] Les réacteurs refroidis au gaz à haute température pourraient être la solution. Mais le combustible nucléaire actuellement utilisé n’est pas adapté à cela ». Alexander Karengin, professeur à L’école d’ingénierie nucléaire de TPU.
L’hydrogène, carburant alternatif le plus prometteur
L’hydrogène est considéré comme le carburant alternatif le plus prometteur de la transition énergétique. Ses rendements sont bien supérieurs à ceux des moteurs électriques actuels. Cependant, la production d’hydrogène bas carbone, à grande échelle et à moindre frais reste la principale difficulté pour son déploiement.
Si la matière première et les méthodes ne manquent pas, la technologie actuelle n’offre pas encore des rendements suffisants. La découverte de ce nouveau mode de production d’hydrogène pourrait changer la donne.
La maitrise de l’hydrogène est essentiel pour l’avenir économique et géopolitique de la Russie
La Russie ne cache pas son ambition de devenir un leader du marché de l’hydrogène. Le pays tire l’essentielle de ses revenus et de son influence géostratégique de son monopole gazier en Europe.
Mais la transition énergétique risque de faire perdre à la Russie son principal levier de pression diplomatique et commerciale. La maitrise de l’hydrogène revêt donc un intérêt stratégique pour le kremlin.