En Russie, le ministère de l’énergie propose de reporter l’achèvement prévu de la modernisation des raffineries. En cause, les récentes sanctions prises par les Occidentaux après l’invasion de l’Ukraine par le Kremlin.
Russie : le ministère souhaite reporter la modernisation des raffineries en raison des sanctions :
Le 2 mars, les États-Unis décident d’imposer des contrôles à l’exportation sur les technologies que la Russie pourrait utiliser pour moderniser ses raffineries.
Les sanctions énergétiques de l’UE visent également à entraver la modernisation du secteur du raffinage russe. Les Etats membres de l’Union accordent ainsi leur approbation préliminaire à cette entrave.
Le gouvernement japonais, quant à lui, déclare vouloir imposer une interdiction d’exportation d’unités de raffinage vers la Russie.
Face à ces mesures, le ministère russe propose au gouvernement de prolonger le délai de deux ans, jusqu’en 2028, selon le journal russe Kommersant.
Une modernisation pourtant déjà entamée :
Les raffineries russes ont achevé la première phase de leur modernisation, qui a débuté en 2007. Ce qui a permis de remplacer des équipements obsolètes datant de l’époque soviétique.
Elles mettent actuellement en œuvre un certain nombre de projets visant à accroître leur complexité et à réduire encore la production de fioul tout en augmentant les rendements en essence et en distillats.
À l’origine, seules les grandes raffineries appartenant à des majors pétrolières faisaient l’objet d’une modernisation. Cependant, des raffineries indépendantes de taille moyenne commencent, depuis peu, leur propre mise à niveau.
Les sanctions antérieures à l’encontre de la Russie ont entraîné des retards dans certains projets. Cela s’explique par le fait que la plupart des projets reposent toujours sur des technologies importées.
Le ministère propose également de lever temporairement l’obligation faite aux compagnies pétrolières. Ces dernières doivent vendre un pourcentage de leur production sur la Bourse internationale de Saint-Pétersbourg.
Ces pourcentages représentent 11 % de leur production d’essence, 7,5 % de leur production de diesel, 11 % de leur production de carburéacteur, 3 % de leur production de mazout et 7,5 % de leur production de GPL par l’intermédiaire de la Spimex.