L’Inde, en quête de sécurité énergétique, maintient ses liens avec la Russie pour l’importation de pétrole, malgré les restrictions imposées par l’administration de l’ancien président américain Joe Biden. Selon Denis Alipov, ambassadeur russe en Inde, les échanges pétroliers entre les deux nations se poursuivront selon des termes « mutuellement bénéfiques ».
Un marché énergétique sous pression
Les sanctions américaines, annoncées le 10 janvier, visent plusieurs acteurs majeurs du secteur pétrolier russe, notamment Gazprom Neft, Surgutneftegas et des infrastructures stratégiques comme les terminaux de Portovaya et Vysotsk, opérés par Novatek. Elles concernent également 183 navires, des sociétés de trading et des responsables du ministère russe de l’Énergie. Malgré ces mesures, l’Inde reste le principal client du pétrole russe, représentant 38 % de ses importations en novembre 2024, selon les données de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Un approvisionnement stable pour l’Inde
La dépendance croissante de l’Inde aux hydrocarbures russes s’explique par l’attractivité du rapport qualité/prix proposé par Moscou. Selon les autorités indiennes, cette dynamique s’inscrit dans une tendance à long terme, portée par la croissance économique du pays. Face aux incertitudes créées par les sanctions, les traders indiens ont anticipé des solutions alternatives pour assurer la continuité des livraisons sur les deux prochains mois, confirmant la résilience de cette coopération énergétique.
Des ajustements stratégiques face aux restrictions
L’Inde explore diverses stratégies d’approvisionnement pour contourner d’éventuelles perturbations. Parmi celles-ci, le recours à des mécanismes de paiement alternatifs et la réorganisation des flux logistiques figurent en première ligne. De son côté, Moscou cherche à consolider sa présence en Asie, renforçant ainsi ses liens commerciaux avec des pays moins influencés par les sanctions occidentales.
L’évolution de cette relation énergétique entre la Russie et l’Inde s’inscrit dans un contexte de réajustement des équilibres pétroliers mondiaux, où chaque acteur tente de préserver ses intérêts face à un environnement réglementaire de plus en plus contraignant.