Le Royaume-Uni et le Qatar ont scellé un partenariat ambitieux en matière de technologies climatiques, selon une annonce faite mercredi. Cet accord prévoit un investissement d’un milliard de livres (1,21 milliard d’euros) par l’émirat dans des projets visant à développer des solutions technologiques pour lutter contre le changement climatique. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a qualifié cet engagement d’« avancée significative » lors de son entretien à Downing Street avec l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
Les deux dirigeants ont souligné l’importance de continuer à renforcer les investissements bilatéraux. À ce jour, le Qatar a injecté plus de 40 milliards de livres (environ 48 milliards d’euros) dans l’économie britannique et prévoit d’investir 10 milliards de livres supplémentaires d’ici 2027.
Création d’emplois et nouveaux pôles technologiques
Selon le communiqué officiel, ce partenariat devrait générer des milliers d’emplois hautement qualifiés grâce à la mise en place de pôles technologiques climatiques dans les deux pays. Ces infrastructures auront pour objectif de développer des technologies de pointe dans des domaines tels que l’énergie propre, la gestion des ressources et les innovations bas carbone.
En complément, les deux pays collaboreront sur d’autres initiatives de recherche, notamment une académie commune de médecine génomique, qui exploitera les données issues du séquençage génétique, et une commission conjointe sur l’intelligence artificielle (IA).
Un rôle accru du Qatar sur la scène internationale
En marge de cet accord, M. Starmer a salué le rôle du Qatar dans les efforts de médiation internationale, notamment pour obtenir la libération des otages israéliens détenus par le Hamas après l’attaque du 7 octobre 2023. Cette reconnaissance intervient alors que le Royaume-Uni continue de négocier un accord commercial élargi avec les monarchies du Golfe, une priorité stratégique post-Brexit.
Le gouvernement britannique espère également conclure un accord de libre-échange avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG), comprenant six pays dont le Qatar. Cependant, des préoccupations sur les droits humains et l’environnement ont été soulevées par une commission parlementaire, appelant à ne pas compromettre les valeurs fondamentales dans ces négociations.
Vers un rapprochement stratégique
La visite officielle de l’émir du Qatar au Royaume-Uni, marquée par des rencontres avec le roi Charles III et un dîner organisé à la résidence du Lord-maire de Londres, reflète un approfondissement des liens entre les deux nations. Londres mise sur le Qatar comme un partenaire clé pour diversifier ses relations économiques après le Brexit, tout en renforçant sa position dans des secteurs stratégiques comme l’énergie et la technologie.