Le gouvernement britannique a décidé de revoir à la baisse les aides publiques allouées à Drax, principal producteur d’énergie renouvelable du pays, en réduisant de moitié les subventions destinées à la biomasse pour la période 2027-2031. Cette révision contractuelle vise à optimiser les coûts pour les consommateurs et à renforcer les exigences en matière de durabilité des approvisionnements.
Un cadre plus strict pour l’approvisionnement en biomasse
Dans ce nouvel accord, Drax devra garantir que 100 % de la biomasse utilisée provienne de sources considérées comme durables, contre 70 % auparavant. De plus, les subventions ne couvriront plus les matériaux issus des forêts primaires et anciennes, une mesure accompagnée de pénalités en cas de non-conformité aux nouvelles exigences.
Ces ajustements s’inscrivent dans un contexte de pressions croissantes sur les producteurs d’énergie pour assurer une meilleure traçabilité des sources d’approvisionnement et répondre aux attentes des régulateurs en matière de neutralité carbone.
Un rôle réduit dans le mix énergétique
Drax devra également revoir ses opérations à la baisse, en limitant son facteur de charge à 27 %, soit une réduction significative par rapport à ses niveaux actuels. Cette limitation vise à garantir que l’électricité produite par la biomasse ne soit utilisée que lorsque cela est jugé nécessaire pour la stabilité du réseau.
Cette mesure devrait permettre une réduction des coûts estimée à environ 170 millions de livres sterling par an pour les consommateurs, un argument clé du gouvernement pour justifier cette réforme.
Un compromis entre sécurité énergétique et coûts
Will Gardiner, PDG de Drax, considère que cet accord constitue un engagement fort en faveur de la sécurité énergétique du Royaume-Uni tout en répondant aux exigences budgétaires. Toutefois, certains observateurs du marché énergétique soulignent que cette réduction des subventions pourrait modifier les équilibres financiers du secteur de la biomasse.
Drax, qui fournit environ 6 % de l’électricité du Royaume-Uni, a largement bénéficié de subventions publiques pour convertir ses installations du charbon à la biomasse. Cette évolution s’inscrit dans une stratégie plus large de transition énergétique, bien que la viabilité économique et environnementale de la biomasse reste un sujet de débat au sein de l’industrie.