Au Royaume-Uni, plusieurs entreprises s’associent pour le projet Cavendish prévoyant de construire une centrale à hydrogène bleu. Ce projet s’est allié au projet écossais Acorn de captage et de stockage de carbone (CCUS) de l’alliance Neccus dont ExxonMobil fait partie.
Le Royaume-Uni décarbone son économie
Le projet Cavendish est une collaboration entre Arup, VPI, National Grid Ventures, Shell, SSE Thermal et Uniper. Celui-ci compte produire 700 MW d’hydrogène bleu dans l’estuaire de la Tamise. L’objectif est d’atteindre 1,75 GW d’ici à 2030 pour réduire les émissions de CO2 britanniques de 3 millions de tonnes de CO2 (mtCO2) par an.
De son côté, le projet Acorn de l’alliance Neccus prévoit que le CO2 résiduel produit sera expédié vers le terminal de CO2 du port de Peterhead en Écosse. La conception et les travaux de faisabilité du terminal prévu pour 2026 ont été confiés au groupe Scottish Cluster. L’objectif est de capter 1,2 mtCO2/an d’ici à 2027, puis 6,2 mtCO2/an d’ici à 2030.
23 mtCO2/an stockées par an
Le vice-président chargé de l’hydrogène chez Shell, Paul Bogers, précise que le stockage ira jusqu’à 23 mtCO2/an vers le milieu des années 2030. En somme, Nick Cooper, PDG de Storegga, estime que le cluster pourrait représenter 60% des capacités de stockage de CO2 britanniques d’ici à 2030.
Une hausse des prix, mais une plus grande compétitivité
Le prix du gaz ayant augmenté, celui de l’hydrogène bleu a suivi, passant à $6,53/kg le 11 octobre 2021. De même, l’hydrogène vert par électrolyse alcaline est passé à $18,57 /kg et à $21,96/kg par électrolyse PEM. Toutefois, les coûts de ces deux types d’hydrogène pourraient devenir aussi compétitif que l’hydrogène gris d’ici à 2030.
Que ce soit pour le projet Cavendish ou Acorn, la décision finale pour l’investissement est attendu pour 2023. Dans le cas où cet investissement serait acté, la mise en service du cluster écossais débuterait en 2025.