Rosneft a vivement critiqué les sanctions imposées par l’Union européenne à l’encontre de Nayara Energy, société indienne dans laquelle elle détient une participation de 49,13%. Selon l’entreprise russe, cette décision est infondée et constitue une ingérence dans les affaires économiques souveraines de l’Inde. Ces sanctions font partie du 18e paquet de mesures restrictives de l’UE ciblant des entités liées à la Russie.
Rosneft pointe des pratiques anticoncurrentielles
Dans un communiqué publié le 20 juillet, Rosneft a qualifié les restrictions de « politiquement motivées » et d’exemple manifeste de l’application extraterritoriale de sanctions, sans base juridique internationale. Le groupe a affirmé que cette action portait atteinte aux intérêts économiques d’un État souverain. Il a également estimé que ces mesures faisaient partie d’une politique plus large de déstabilisation du marché mondial de l’énergie menée par l’Union européenne.
Le groupe a déclaré : « Les sanctions à l’encontre de Nayara Energy constituent un nouvel exemple de pratiques de concurrence déloyale. Nous espérons que Nayara Energy prendra des mesures pour défendre les intérêts légitimes de ses actionnaires et clients, avec le soutien des gouvernements russe et indien. »
Nayara Energy, acteur stratégique pour l’Inde
Nayara Energy exploite une raffinerie dans la ville de Vadinar, dotée d’un port en eaux profondes et d’un réseau de plus de 6 000 stations-service réparties sur l’ensemble du territoire indien. Avec une capacité de raffinage de 20 millions de tonnes par an, elle joue un rôle clé dans l’approvisionnement énergétique national.
La société figure parmi les 18 entités visées par le nouveau paquet de sanctions de l’Union européenne. Aucune justification détaillée n’a été fournie par Bruxelles concernant l’inclusion de Nayara Energy dans cette liste.
Risques pour la sécurité énergétique régionale
Rosneft a averti que cette décision pourrait compromettre la stabilité de l’approvisionnement énergétique indien, compte tenu de la position stratégique de Nayara dans le paysage énergétique du pays. Bien que New Delhi n’ait pas encore réagi officiellement, la question de l’impact de ces sanctions sur les relations bilatérales entre l’Inde et les pays de l’Union européenne pourrait émerger.
Le groupe russe, dont l’implication dans Nayara Energy est à la fois financière et stratégique, a affirmé qu’il continuerait à soutenir les démarches de protection des actifs de la société en Inde.