La première compagnie pétrolière russe, Rosneft, propose des produits pétroliers issus de ses raffineries pour un chargement en mai-juin dans le cadre d’un appel d’offres nécessitant un prépaiement en roubles, ont déclaré trois sources du marché à Reuters.
Rosneft souhaite des prépaiements pour ses produits pétroliers
La Russie cherche à compenser l’impact des sanctions occidentales imposées au pays suite à son invasion de l’Ukraine. Par conséquent, le président russe Vladimir Poutine exige que les acheteurs de gaz vendu par le monopole gazier russe Gazprom paient en roubles.
Rosneft emboîte le pas demande désormais un prépaiement de 100 % et la conversion du paiement en roubles pour les achats de son pétrole.
Une mesure qui n’obtient pas l’effet escompté
La semaine dernière, la société pétrolière russe a proposé 6,5 millions de tonnes de pétrole brut par le biais d’appels d’offres pour un chargement en mai-juin. Pour la première fois, elle demande un prépaiement intégral en roubles.
Toutefois, elle n’a pas réussi à conclure de ventes. Selon des sources de Reuters, les conditions s’avèrent difficiles à respecter.
Toujours selon ces sources, Rosneft a exigé les mêmes conditions pour ses volumes de produits pétroliers. La société a également donné aux acheteurs la possibilité, lorsqu’il n’est pas possible de payer en roubles, de payer avec une autre devise. Néanmoins, ces options seraient sujettes à négociation et pourraient être refusées par le pétrolier russe.
Les appels d’offres se sont clôturés le 25 avril. Les résultats devraient être annoncés au plus tard le 13 mai, ont précisé les sources.
La société voit ses ventes diminuer
La plupart des volumes de produits pétroliers de Rosneft chargés en 2022 se vendent à des acheteurs par le biais de contrats à terme. Mais récemment, plusieurs d’entre eux décident de réduire leurs achats de produits pétroliers russes. En cause : les sanctions occidentales et des problèmes de paiement et d’expédition.
L’Union européenne n’impose pas encore d’interdiction sur les importations de produits pétroliers provenant des raffineries russes. Cependant, elle étudie les possibilités de les réduire dans le cadre des sanctions liées à l’invasion de l’Ukraine.