Lors de l’événement Atomexpo 2024 à Sochi, Rosatom a formalisé un engagement pour fournir des installations génératrices d’électricité fiables et sans carbone en Extrême-Orient russe. Cet accord se concentre sur l’exploration des aspects financiers, économiques, légaux et techniques d’un futur projet énergétique dans cette région stratégique.
Besoins énergétiques et solutions proposées
La région de l’Extrême-Orient russe est estimée nécessiter au moins 1,35 GW de puissance d’ici 2029-2030 selon l’opérateur du Système Énergétique Unifié de Russie. Andrei Leontyev, Ministre de l’Énergie et de l’Approvisionnement en Gaz du Territoire de Primorsky, envisage la mise en place de quatre unités de puissance flottantes pour combler le déficit énergétique au sud de la région. À moyen terme, la construction d’une centrale nucléaire avec deux unités de 600 MW est également prévue pour soutenir le développement régional.
Avantages de l’énergie nucléaire à petite échelle
Andrey Nikipelov, Directeur Général Adjoint de Rosatom pour la Mécanique et les Solutions Industrielles, souligne les bénéfices de l’énergie nucléaire à petite échelle comme solution moderne et écologique pour une alimentation énergétique stable, avec des coûts prévisibles pour des décennies. Les unités de puissance flottantes, notamment pour leur mobilité et leur scalabilité, offrent une réponse flexible aux besoins énergétiques actuels et futurs de la région.
Engagements et perspectives internationales
Rosatom développe des centrales nucléaires flottantes basées sur le réacteur RITM-200, déjà utilisé dans sa nouvelle flotte de brise-glaces nucléaires. Plusieurs pays et régions manifestent un intérêt pour ces unités, avec notamment jusqu’à 15 centrales flottantes envisagées pour la zone arctique russe. La Russie dispose déjà de la centrale flottante Akademik Lomonosov à Pevek, basée sur des réacteurs KLT-40S, qui fournissent chaleur et électricité à la ville.
Rosatom et le groupe TSS de Russie ont aussi signé un accord pour créer une joint-venture dédiée à la construction et l’exploitation d’unités nucléaires flottantes pour les marchés étrangers, utilisant des réacteurs RITM-200 avec une capacité de 100 MW et une durée de vie d’au moins 60 ans. Ces unités adressent les déficits énergétiques actuels et futurs dans des régions à économie rapide, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, où la demande pour une source d’énergie stable et verte est élevée.