Rosatom prévoit une croissance de 15% en 2022 en raison d’un portefeuille de commandes étrangères stable malgré la guerre en Ukraine.
Stabilité des exportations
Rosatom possède en effet un portefeuille représentant environ $200 milliards pour les dix prochaines années. L’entreprise espère faire croître son portefeuille dans les prochaines années. Toutefois, certaines entreprises annulent leurs contrats avec la société russe comme Fennovoima.
Cette hausse des exportations provient notamment des contrats déjà mis en œuvre. Les fournitures de combustible, les produits d’uranium enrichi ainsi que les services de conversion y contribuent également. De plus, Rosatom construit aussi 23 centrales nucléaires dans une douzaine de pays.
Ainsi, Rosatom est à l’œuvre pour la centrale de Roopur au Bangladesh, mais aussi en Egypte ou en Hongrie par exemple. Les commandes étrangères ne chutent pas suite à l’invasion russe en Ukraine. Cela soutient le dynamisme de l’activité de Rosatom et la croissance de ses exportations.
Un avenir incertain
L’activité de Rosatom se porte bien et l’entreprise observe une croissance de ses exportations. Cependant, la sécurité autour de la centrale de Zaporizhzia, la plus grande d’Europe pose question. Rosatom est en pourparlers avec l’Agence internationale de l’énergie atomique au sujet de l’instauration d’une zone de sécurité autour de celle-ci.
L’entreprise invoque des retards et des risques accrus résultant de la guerre en Ukraine, notamment pour le dossier de Hanhikivi. Le Dispute Review Board donnait récemment raison à Rosatom qui jugeait cette résiliation illégale. Cette recommandation du Dispute Review Board n’est toutefois ni définitive, ni contraignante.
Bien qu’elle soit une entreprise publique russe, elle échappe pour le moment aux sanctions occidentales. Cela peut notamment s’expliquer par son poids dans l’industrie nucléaire mondiale. Les États-Unis envisagent d’imposer des sanctions à Rosatom, mais aucune décision n’intervient actuellement.