Rolls Royce assure qu’une centrale pourra alimenter plus d’un million de foyers et que l’activité de l’entreprise pourrait générer plus de 40.000 emplois dans le Royaume.
Rolls Royce lève plus de £400 millions
Rolls-Royce, BNF Resources et Exelon Generation Limited vont investir conjointement £195 millions sur trois ans, et le gouvernement britannique va injecter £210 millions par l’intermédiaire de l’agence gouvernementale UK Research and Innovation, un investissement « déjà annoncé par le Premier ministre dans son plan en dix points pour une révolution industrielle verte ».
Rolls-Royce dit qu’il va continuer à « chercher activement d’autres financements » et va travailler à identifier des sites « pour les usines qui vont fabriquer les modules qui permettront un assemblage sur place », d’après un communiqué.
Baisser les coûts et créer 40.000 emplois
Ces activités pourraient « créer jusqu’à 40.000 emplois, à travers leur déploiement au Royaume-Uni » et les activités d’exportations, a relevé le directeur général de Rolls-Royce Warren East, cité dans le communiqué.
Le ministre de l’Énergie et des entreprises Kwasi Kwarteng a pour sa part ajouté que « les réacteurs modulaires de petite taille (SMR) offrent des opportunités enthousiasmantes de couper les coûts dans notre utilisation déjà en repli des carburants fossiles » afin de générer « de l’électricité propre ».
Alimenter 1 million de logements
« Une seule centrale fonctionnant à partir d’un SMR occupera la taille de deux terrains de football et pourront alimenter en électricité environ un million de logements », poursuit le communiqué de Rolls-Royce.
Ces centrales seront construites et assemblées aux neufs dixièmes en usines, principalement dans le nord du pays où « il y a une expertise nucléaire existante importante », avec une chaine d’approvisionnement « britannique à 80% », affirme le groupe.News Nucléaire, Premium, Rolls Royce, SMR
Le Royaume-Uni s’engage à décarboner son électricité d’ici à 2035
Le gouvernement compte largement sur l’éolien en particulier offshore, mais aussi sur l’énergie nucléaire. Il y a actuellement 15 réacteurs dans le pays sur huit sites, mais beaucoup sont en fin de vie.
Le projet d’une grosse centrale mené par EDF, Sizewell C, a été plombé par les retards à cause de difficultés de financements et complications politiques. Le gouvernement souhaite notamment écarter le chinois CGN, minoritaire, même s’il n’a pas annoncé de décision pour l’instant.
Une seule centrale en cours de construction
Une seule centrale nucléaire est actuellement en cours de construction et elle devrait être opérationnelle dans quelques années : Hinkley Point, projet porté lui aussi par EDF et le chinois CGN.
Les réacteurs de plus petite taille sont cités depuis des mois comme une solution plus facile à financer et mettre en œuvre. Le groupe vise une entrée en fonction « au début des années 2030 ».