Réunions Virtuelles de l’OPEP+ : Un Pouvoir Renforcé pour Riyad

L’OPEP+ adopte les réunions en ligne, centralisant le processus décisionnel. Cette transition soulève des interrogations sur la transparence et les tensions au sein des producteurs face à une pression accrue sur le marché pétrolier.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Depuis plusieurs décennies, les réunions semestrielles de l’OPEP à Vienne ont été au cœur des décisions stratégiques du marché pétrolier. Pourtant, cette tradition a laissé place à des discussions virtuelles, un changement initialement motivé par la pandémie, mais désormais ancré dans la pratique.

Une centralisation au profit de Riyad

La transition vers les réunions virtuelles reflète une consolidation de l’influence de l’Arabie saoudite et de son allié stratégique, la Russie. Dirigée par le prince Abdulaziz bin Salman, ministre de l’Énergie, l’Arabie saoudite domine désormais les débats. De nombreux observateurs estiment que cette centralisation favorise les deux plus grands producteurs, au détriment des pays à plus faible capacité.

Un membre de l’OPEP+ a indiqué que cette évolution vise à éviter les fuites et à contrôler la communication externe. Cependant, elle limite les interactions directes entre les délégations, renforçant le sentiment de marginalisation des petits membres.

Impact sur la transparence et la gouvernance

Historiquement, les réunions physiques offraient un certain niveau de transparence. Les échanges dans les couloirs et les déclarations improvisées alimentaient la compréhension des dynamiques internes. Désormais, ces interactions disparaissent, rendant les processus de décision plus opaques.

Selon Bhushan Bahree, analyste senior pour Commodity Insights, ce changement pourrait affaiblir la crédibilité de l’OPEP+ en tant qu’arbitre des marchés pétroliers. L’absence de réunions en présentiel complique également la résolution des différends internes, comme en témoigne le départ de l’Angola après des tensions sur ses quotas.

Défis à venir pour l’OPEP+

En dépit de ces évolutions structurelles, l’OPEP+ fait face à des enjeux pressants. Les prix du brut, en dessous de 80 dollars depuis août, peinent à se redresser malgré les efforts pour limiter l’offre. Les membres dépassant régulièrement leurs quotas, comme le Gabon et le Kazakhstan, ajoutent à la complexité de maintenir une cohésion interne.

La réunion en ligne prévue le 5 décembre devra répondre à plusieurs questions clés : prolonger les réductions volontaires, assurer le respect des engagements et renforcer la crédibilité du groupe face à un marché qui anticipe une surabondance d’offre au premier trimestre 2024.

Une efficacité à double tranchant

Si les réunions virtuelles permettent une prise de décision plus rapide et moins coûteuse, elles augmentent également les risques d’un contrôle excessif par les principaux producteurs. Cette centralisation pourrait affaiblir les plus petits membres de l’OPEP+ et miner la perception d’équité au sein du groupe.

Alors que les avancées technologiques facilitent ces évolutions, la dépendance accrue à ce format pourrait compromettre la capacité de l’OPEP+ à agir collectivement en période de volatilité.

Erdogan propose un cessez-le-feu ciblé sur les ports et infrastructures énergétiques ukrainiens

Le président turc a suggéré à Vladimir Poutine un cessez-le-feu limité visant les sites portuaires et énergétiques en Ukraine, afin de réduire les risques pour les installations stratégiques et d’ouvrir la voie à des négociations.

Inde et Russie scellent un axe pétrolier pour contourner les sanctions occidentales

New Delhi et Moscou renforcent leur corridor énergétique malgré les pressions tarifaires et réglementaires américaines, maintenant des flux pétroliers soutenus par des mécanismes logistiques et financiers alternatifs.

Washington verrouille la Grèce comme pivot gazier euro-atlantique face à Moscou et Pékin

Les États-Unis ancrent leur présence énergétique en Méditerranée orientale, en consolidant un corridor gazier via la Grèce vers l’Europe centrale, au détriment des flux russes et de l’influence logistique chinoise sur le port du Pirée.
en_11407771234540

France et Chine préparent un groupe climat pour sécuriser nucléaire et cleantech

Paris et Pékin s’accordent sur la création d’un groupe de travail bilatéral climat, centré sur les technologies nucléaires, les énergies renouvelables et le maritime, dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre la Chine et l’Union européenne.

La Turquie vise des parts dans le gaz américain pour renforcer ses exportations vers l’Europe

Ankara prévoit d’investir dans la production de gaz aux États-Unis afin de sécuriser son approvisionnement en GNL et de devenir un fournisseur clé pour le sud de l’Europe, selon le ministre turc de l’Énergie.

Ankara alerte sur la sécurité énergétique après des attaques contre des tankers russes

Trois navires russes visés au large de la Turquie ravivent les inquiétudes d’Ankara quant à la sécurité de l’approvisionnement gazier et pétrolier en mer Noire, ainsi que la vulnérabilité de ses infrastructures sous-marines.
en_11404441227540

La Roumanie place Lukoil sous contrôle temporaire pour éviter une crise énergétique

Bucarest autorise une prise en main exceptionnelle des actifs locaux de Lukoil, afin d’éviter un choc d’approvisionnement tout en respectant les sanctions internationales visant le groupe russe. Trois repreneurs sont déjà en discussions avancées.

L’Union européenne réclame des garde-fous dans l’accord douanier avec les États-Unis

Les gouvernements européens souhaitent intégrer des clauses de sauvegarde et un mécanisme de révision dans l'accord commercial conclu avec Washington afin de limiter les risques d’un afflux de produits américains sur leur marché.

Une frappe de drone neutralise Khor Mor et provoque un effondrement électrique au Kurdistan

Le champ gazier de Khor Mor, opéré par Pearl Petroleum, a été frappé par un drone armé, interrompant la production et provoquant des coupures d’électricité touchant 80 % de la capacité énergétique du Kurdistan irakien.
en_114027271132540

Les Émirats arabes unis lancent un plan énergétique de 1 milliard $ au Yémen

Global South Utilities investit 1 milliard $ dans de nouveaux projets solaires, éoliens et de stockage pour renforcer les capacités énergétiques du Yémen et étendre son influence dans la région.

Le Royaume-Uni et FirstRand mobilisent $150mn pour accélérer la transition énergétique africaine

British International Investment et FirstRand s’allient pour financer la décarbonation des entreprises africaines, à travers une facilité ciblée sur le soutien aux secteurs les plus émetteurs de carbone.

La Hongrie s’engage à soutenir la Serbie après l’arrêt des livraisons de pétrole

Budapest se mobilise pour assurer l’approvisionnement pétrolier serbe, menacé par la suspension des flux via la Croatie après les sanctions américaines contre la raffinerie NIS, détenue majoritairement par la Russie.
en_114026261130540

La Russie intensifie son rapprochement énergétique avec la Chine malgré les sanctions

Moscou affirme vouloir accroître ses exportations de pétrole et de gaz naturel liquéfié vers Pékin, tout en consolidant la coopération bilatérale dans un contexte de restrictions américaines visant les producteurs russes.

La BEI engage 2 Mds€ pour renforcer l’influence énergétique de l’UE en Afrique

La Banque européenne d’investissement mobilise 2 Mds€ de financements garantis par la Commission européenne pour des projets énergétiques en Afrique, avec un objectif stratégique inscrit dans la diplomatie énergétique de l’Union européenne.

Les recettes pétro-gazières russes chutent de 35 %, lestées par les sanctions

La Russie subit une baisse structurelle de ses revenus énergétiques alors que les sanctions renforcées contre Rosneft et Lukoil fragilisent les flux commerciaux et aggravent le déficit budgétaire fédéral.
en_11402411134540

Les États-Unis frappent la logistique pétrolière iranienne et exposent les acteurs asiatiques

Washington impose de nouvelles sanctions ciblant navires, armateurs et intermédiaires en Asie, rendant plus risqué le commerce de pétrole iranien et redéfinissant le périmètre de conformité maritime dans la région.

Washington autorise les flux vers Paks II et insère des intérêts américains dans le nucléaire hongrois

La licence OFAC sur Paks II permet de contourner les sanctions contre Rosatom en échange d’un ancrage technologique américain, reconfigurant l’équilibre d’intérêts entre Moscou, Budapest et Washington.

Les petits États de l’UE renforcent leur influence énergétique en Afrique via Global Gateway

Finlande, Estonie, Hongrie et Tchéquie multiplient les initiatives bilatérales en Afrique pour capter des projets énergétiques et miniers stratégiques dans le cadre du programme européen Global Gateway.
en_1140221143540

Lula défend une sortie des fossiles sans contrainte face aux tensions à la COP30

Le président brésilien plaide pour une transition énergétique volontaire et sans échéance fixe, tout en évitant d’affronter les intérêts des pays producteurs lors des discussions de la COP30 à Belém.

L’Afrique subsaharienne capte 2,3 % des investissements mondiaux en renouvelable en 2024

La région n’a attiré qu’une faible part des capitaux mondiaux dédiés aux énergies renouvelables en 2024, malgré des besoins élevés et des objectifs de développement importants, selon un rapport publié en novembre.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.