Le fabricant japonais de matériaux industriels Resonac Corporation prévoit de remplacer une turbine de 73,5 mégawatts (MW) alimentée au coke de pétrole et au gaz de ville sur son site de Kawasaki, dans la préfecture de Kanagawa, par une unité de nouvelle génération fonctionnant au gaz et partiellement à l’hydrogène. Le projet a été retenu dans le cadre du programme du ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie du Japon (METI) visant à soutenir les transitions énergétiques dans les secteurs industriels difficiles à décarboner.
Selon l’entreprise, la nouvelle installation, d’une capacité prévue comprise entre 30 MW et 40 MW, devrait être mise en service au premier trimestre 2030. L’investissement total est estimé à 21,7 milliards de yens (¥21.7bn, $144mn), dont jusqu’à ¥7.1bn ($47mn) seront financés par le METI.
Une capacité de production partiellement dédiée aux semi-conducteurs
La nouvelle turbine devrait produire environ 210 gigawattheures (GWh) par an, couvrant près de 40 % de la consommation électrique du site chimique de Kawasaki. Une partie de cette électricité sera également acheminée vers d’autres installations de Resonac, notamment celles liées aux matériaux pour semi-conducteurs dans la région du Kanto.
Resonac a lancé l’évaluation d’impact environnemental du projet en juillet 2024, dans le cadre d’un projet plus vaste de reconfiguration de la centrale. Un document soumis aux autorités locales et au METI mentionne le remplacement de l’unité de 73,5 MW par trois turbines à gaz de 31,8 MW et une turbine à vapeur de 44,2 MW. Le statut de ces autres unités n’a pas encore été précisé.
Extension potentielle de la capacité à 257 MW
Actuellement, la centrale de Kawasaki dispose d’une capacité totale de 159 MW, composée de deux unités principales de 73,5 MW ainsi que de turbines plus petites de 7,6 MW et 4,4 MW. Si l’ensemble du projet envisagé dans le document est réalisé, la capacité atteindrait 257 MW.
La construction de la première unité devrait débuter en 2027. Dans un premier temps, la turbine fonctionnera avec un mélange contenant 30 % d’hydrogène, avec un objectif de conversion à 100 % d’ici 2035.