Repsol annonce via son nouveau directeur de l’hydrogène, Tomás Malango, sa nouvelle stratégie. Elle devrait permettre la production de 1,9 GW d’hydrogène renouvelable d’ici à 2030.
Repsol annonce €2,5 milliards d’investissements
Pour Repsol, l’hydrogène est l’un des piliers dans la stratégie de décarbonation de la compagnie. Avec ses projets, la société espagnole désire asseoir sa position dans la péninsule ibérique et devenir le troisième plus grand producteur européen.
La compagnie désire investir €2,5 milliards d’ici à 2030 dans l’hydrogène, grâce à des projets de productions multiples. L’entreprise mise sur les électrolyses, biogaz, photo-électro-catalyse pour générer 552 MW de puissance d’ici à 2025 et 1,9 GW en 2030. Au niveau des électrolyses, Repsol annonce 100 MW de production d’électrolyse dans les raffineries de Cartagena, Tarragona et Petronor.
L’utilisation du biogaz dans la production d’hydrogène est en phase de test dans la raffinerie de Cartagena.
Développer de nouvelles technologies
Repsol veut également accélérer la mise en place de la technologie de photo-électro-catalyse via son partenariat avec Enagas. Ces deux compagnies mettent au point une usine pilote qui commence à produire de l’hydrogène dans les environs de Madrid. Pour Tomás Malango, le but est de mettre sur le marché cette technologie avant 2030.
Enfin, Repsol veut continuer sa marche vers un carburant liquide à faible empreinte carbone via l’hydrogène. Pour cela, la compagnie désire mettre en place 12 stations de ravitaillements d’hydrogène d’ici à 2025.
Bilbao, centre névralgique de la stratégie de Repsol
Bilbao possède plusieurs projets : carburants synthétiques, stations d’hydrogènes, électrolyses, raffinerie et biogaz. Par le biais de la création du corridor d’hydrogène basque, Bilbao demeure le cœur de la stratégie de l’entreprise. En septembre 2021, elle annonçait la création d’une usine d’électrolyse dans la raffinerie de Petronor d’une capacité de 2,5 MW.
De plus, elle s’allie avec Saudi Aramco dans l’élaboration de l’une des plus grandes usine d’essence synthétique au monde. L’usine compte utiliser de l’hydrogène renouvelable et du CO2 comme matières premières. Cette usine, effective à partir de 2024, aura une capacité de production de 2100 tonnes/an.
La pièce maîtresse : le corridor d’hydrogène basque
La pièce maîtresse de cette stratégie demeure le Corridor d’hydrogène basque via le partenariat de Petronor et Repsol. Le consortium a racheté 80 compagnies avec 40 projets en élaboration et un investissement de €1,4 milliards jusqu’en 2026. Ce corridor devrait stimuler la croissance économique de la région et du pays grâce à l’économie d’hydrogène avec 1300 emplois.
Repsol et EDP s’allient
Les deux compagnies se sont engagées dans un partenariat pour le développement de projets d’hydrogène dans la péninsule ibérique. Ces projets seront situés en Asturies et dans le Pays Basque, mais également à Sines au Portugal. Le portugais EDP conduit le projet Abono en Espagne dans l’objectif de créer une vallée hydrogène aux Asturies.
Au Portugal, les deux compagnies se mettent d’accord dans la création d’une production d’hydrogène dans les usines de Sines. Les installations exploitées par Repsol seront couplées à EDP.
Cette stratégie portant sur l’hydrogène est un moyen pour la société espagnole d’atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici à 2050. La compagnie s’aligne également avec les politiques européennes et espagnoles.