Les renouvelables en 2021 devraient atteindre un nouveau record. L’Agence internationale de l’Énergie (IEA) compte en effet pas moins de 290 GW déployés sur l’année dans son rapport Renewables 2021. Soit plus qu’en 2020, année établissant le précédent record.
Les renouvelables en 2021: point de bascule
L’augmentation du nombre d’installations se poursuit donc. Et ce, malgré l’augmentation des prix des matériaux, du transport et de la production électrique. Mais puisque ce phénomène touche également les énergies fossiles, les renouvelables ne devraient pas perdre en compétitivité.
Toutefois, le coût des investissements dans l’éolien pourrait remonter à des niveaux observés pour la dernière fois en 2015. Les trois années de réduction des coûts du solaire photovoltaïque pourraient également être effacées.
Plus d’EnR que de fossiles en 2026?
Dans le détail, d’ici à 2026, la capacité totale des EnR devrait dépasser celle des énergies fossiles et nucléaires réunies en 2021. Soit plus de 4800 GW. Dans le même ordre d’idées, les EnR représenteraient près de 95% de l’augmentation de la capacité électrique mondiale.
Le solaire porte cette croissance. Ses ajouts de capacité devant augmenter de 17% en 2021 pour atteindre un nouveau record de près de 160 GW. Dans le même temps, les ajouts d’éolien terrestre devraient être supérieurs de près d’un quart en moyenne à ceux de la période 2015-2020. La capacité totale d’énergie éolienne en mer devrait même tripler d’ici à 2026.
Accélération des déploiements
En somme, la quantité de capacité renouvelable ajoutée au cours de la période 2021-2026 devrait être supérieure de 50% à celle de la période 2015-2020. Et ce, partout dans le monde.
En Asie, outre la Chine et ses 1200 GW, l’Inde devrait doubler d’ici à 2026 le nombre de nouvelles installations par rapport à la période 2015-2020. Le pays objective ainsi 500 GW en 2030.
En Europe et aux États-Unis, les déploiements sont également en passe de s’accélérer. Ensemble, ces deux marchés, ainsi que la Chine et l’Inde, représentent 80% de l’expansion des capacités dans le monde.
En termes de production de biocarburants, l’Asie devrait rattraper l’Europe et l’Amérique du Nord. À elle seule, l’Inde représentera 30% des nouvelles capacités d’ici à 2026.
Suffisant pour la neutralité carbone?
Réunis lors de la COP26, les États ont assuré la réduction du recours au charbon et l’augmentation du recours aux EnR. Par conséquent, les investissements devraient augmenter. Actuellement, plus de 80% des investissements dans les énergies sont déjà dirigés vers les EnR.
Au-delà des investissements, des questions d’acceptation sociale ou d’intégration aux réseaux se posent. En outre, ce déploiement rapide ne suit pas non plus les trajectoires nécessaires dans les scénarios de neutralité carbone d’ici à 2050.
En prenant en compte seulement les EnR, il faudrait en effet que le taux de déploiement soit 2 fois plus élevé que celui prévu d’ici à 2026.