Le contexte géopolitique actuel perturbe les marchés de l’énergie. L’invasion de l’Ukraine par la Russie et les sanctions qui s’ensuivent débouchent sur une flambée des prix de l’énergie. Selon France Énergie Éolienne, les énergies renouvelables doivent rapporter 14,4 milliards d’euros à l’État entre septembre 2021 et décembre 2022.
Les énergies renouvelables, une opportunité pour la France
Dépassant les derrières estimations, cette rentabilité souligne le potentiel français en matière d’énergies renouvelables. Ainsi, le CLER-Réseau pour la transition énergétique exhorte l’État à investir massivement dans la transition énergétique.
Les chiffres de France Énergie Éolienne montrent la compétitivité du renouvelable. Par ailleurs, celle-ci est renforcée par la flambée actuelle des prix des énergies fossiles. Il s’agit alors de mettre en place un investissement massif dont les bénéfices sont multiples : pour le climat, les finances publiques ou encore l’emploi.
Les 14 milliards d’euros annoncés par France Énergie Éolienne représentent plus de trois fois le budget alloué à la rénovation énergétique des bâtiments. Le CLER appelle, outre le déploiement massif du renouvelable, à travailler sur l’efficacité énergétique. Jean-Baptiste Lebrun, directeur du CLER, déclare :
« Nous sommes en train de vivre un changement de paradigme qui affirme le rôle protecteur et bénéfique des énergies renouvelables. La facture énergétique de demain doit être la conjugaison d’un prix maîtrisé grâce aux énergies renouvelables et d’une consommation réduite grâce à l’efficacité énergétique ».
La rénovation des bâtiments, une étape clé
De fait, le CLER rappelle l’importance de la rénovation des logements. Selon lui, la France compte 12 millions de précaires énergétiques et 5 millions de logements considérés comme des passoires énergétiques. Il est alors urgent d’investir dans l’accompagnement de la rénovation énergétique.
Le CLER souhaite rendre prioritaire la mise en place d’un bouclier d’énergie solide et protecteur. Ce dernier doit lutter contre la précarité énergétique. De fait, l’association veut revaloriser le chèque énergie à hauteur de 700 € pour les ménages les plus modestes. Une telle mesure aurait un coût global de 2,5 milliards d’euros.