Le pétrolier « Gulfstream », qui a chaviré il y a six mois près du parc éco-industriel de Cove, a été renfloué par les autorités de Trinité-et-Tobago. Ce naufrage a provoqué une marée noire, avec 50.000 barils de mazout déversés sur une zone de 15 km au large des côtes. L’opération, menée par le ministère de l’Énergie, a permis de sécuriser le navire à une profondeur de 60 mètres, assisté par des remorqueurs.
Initialement chargé de 85.000 barils de fioul, le « Gulfstream » a coulé lors de son remorquage par la barge « Solo Creed », dont la balise a été désactivée peu après l’incident, rendant le processus de sauvetage complexe. Les autorités ont agi rapidement pour éviter une contamination supplémentaire, bien que les impacts environnementaux soient déjà considérables.
Enquête internationale : recherche des propriétaires
Les autorités de Trinité-et-Tobago poursuivent leurs investigations pour identifier les propriétaires du « Gulfstream », un navire sans pavillon clairement identifié. Le ministre de l’Énergie, Stuart Young, a sollicité l’assistance de plusieurs pays, notamment la Tanzanie, le Nigeria, le Panama, Aruba et Curaçao, pour aider à retrouver les responsables du navire et du remorqueur. L’absence de signaux de détresse et la désactivation des systèmes de suivi du navire compliquent encore l’enquête.
Les coûts de nettoyage de la marée noire sont estimés à 30 millions de dollars, un montant qui pourrait être répercuté sur les propriétaires une fois identifiés. L’enquête en cours met en lumière les défis posés par la gestion des incidents impliquant des navires non identifiés, accentuant la nécessité d’une coopération internationale renforcée.
Impact sur la réglementation maritime
L’incident du « Gulfstream » pourrait catalyser des révisions des normes de sécurité maritime, notamment en ce qui concerne le remorquage des navires transportant des hydrocarbures. L’opacité entourant l’identité du navire et les actions de son équipage pose de sérieuses questions sur l’efficacité des protocoles actuels. Des discussions internationales pourraient être initiées pour améliorer les systèmes de surveillance et de réponse rapide, minimisant ainsi les risques futurs.
Les efforts se concentrent désormais sur le transfert sécurisé du « Gulfstream » vers Port of Spain pour une inspection plus détaillée. Parallèlement, les autorités travaillent à la réhabilitation des zones touchées, une tâche complexe nécessitant une expertise technique avancée. L’incident rappelle les dangers inhérents au transport maritime de pétrole et souligne l’importance de la rigueur dans l’application des normes de sécurité.