L’État français annonce être prêt à soutenir EDF si nécessaire, mais affirme n’avoir aucunement l’intention de renationaliser l’entreprise. Cette déclaration fait suite au mouvement de grève survenu il y a quelques jours.
Pas de renationalisation d’EDF
Le gouvernement français affirme sa volonté de venir en aide à EDF, mais dément tout projet renationalisation. Cette clarification de la position de l’Etat fait s’inscrit dans la continuité de la grève entamée par le personnel d’EDF.
En cause, l’augmentation de la quantité d’énergie bon marché vendue à un prix inférieur par le groupe à ses rivaux. Les travailleurs réclament également une hausse des salaires ainsi que des pensions.
Cette stratégie vise à éviter une augmentation des factures d’électricité de 35% à partir du mois prochain. Le gouvernement souhaite ne pas voir un tel scénario se concrétiser, en particulier à l’approche de l’élection présidentielle.
Interrogée sur le sujet, une source en poste au ministère des finances explique considérer l’aide aux consommateurs comme raisonnable. Elle s’appuie notamment sur le soutien apporté par l’État à EDF lorsque les prix de l’électricité étaient bas. Ainsi, il serait légitime de venir en aide aux ménages maintenant qu’ils sont élevés.
Une production électrique en baisse
Suite aux annonces du gouvernement, les actions d’EDF ont enregistré une forte baisse. Le groupe évoque la possibilité de « mesures appropriées pour renforcer le bilan ».
En parallèle, la mobilisation salariale a réduit la production d’énergie nucléaire et hydraulique de 2,5 GW en France, selon l’entreprise. Environ 43% des effectifs du groupe auraient pris part à l’action syndicale organisée il y a quelques jours. Du fait de la grève, cinq réacteurs ont fonctionné à capacité limitée.
Associée à une production hydroélectrique également affectée par la grève, la production totale d’électricité s’est vue amputée d’environ 2,9%. Dans le même temps la part du nucléaire a culminé à 49,3 GW, selon les données d’RTE.