La relation Chine-Australie se terni depuis l’annonce de l’administration Chinoise de suspension du Dialogue Économique Stratégique. Le marché du charbon et des matières premières sont directement impacté. Peut-être plus pour l’Australie que pour la Chine.
Relation Chine-Australie : suspension du dialogue et montée des tensions
La relation Chine-Australie vient de passer un nouveau cap. Effectivement, le National Development and Reform Commission (NDRC) Chinois, a annoncé une « suspension indéfinie de toutes les activités du Dialogue Économique Stratégique Chine-Australie ». Cette annonce de la Chine indique ainsi une escalade des tensions entre la Chine et l’Australie.
Selon l’économiste Yanting Zhou, ce dialogue permettait de « découvrir des opportunités de coopération » dans des secteurs comme l’infrastructure, l’énergie et des ressources. Il servait également aux secteurs industriels et financiers. Cependant, aucun projet spécifique lié aux ressources naturelles n’est touché par ce dialogue.
Impact direct sur l’industrie du Charbon
Pour l’analyste Shirley Zhang, le charbon thermique est déjà interdit affectant « les flux commerciaux et les prix maritimes au cours des six derniers mois ». Si la situation reste telle qu’elle est actuellement, le charbon devrait subir l’impact de cette crise jusqu’en 2022. Néanmoins, il reste difficile de définir un calendrier du fait du caractère « indéfini » de la suspension des relations.
Mais aussi sur les matières premières
Avec cette annonce de suspension indéfinie, le secteur des matières premières sera particulièrement impacté selon le think tank Wood Mackenzie. Ainsi, elle découragera les investissements Chinois dans le secteur des ressources naturelles. De même, certaines matières premières importées seront bannies jusqu’à ce que la relation entre les deux pays s’améliore.
Enfin, la Chine devrait continuer d’importer des produits de base d’Australie dont elle est fortement économiquement dépendante comme le fer. Cependant, l’administration Chinoise devrait augmenter le coût des produits importés depuis l’Australie.
L’état actuel de la relation Chine-Australie
Selon le principal analyste de l’entreprise de consulting Versik Maplecroft Kaho Yu, les deux pays sont « enfermés dans un cycle d’action politique ». En effet, pour lui la « suspension des activités sous le Dialogue Économique Stratégie Chine-Australie indique que les tensions sur les échanges resteront un point de friction ». Ainsi, tant que Pékin continuera d’imposer des restrictions sur les importations d’Australie, Canberra devrait continuer d’imposer des limitations sur les investissements chinois.
Néanmoins, cette stratégie risque, sur le long terme, de bénéficier à la Chine. Pékin devra diversifier son approvisionnement à d’autres pays que l’Australie, notamment au niveau des matières premières qu’elle importe principalement du pays. L’Australie sera donc amenée à rechercher de nouveaux partenaires commerciaux afin de se passer de l’immense marché Chinois.