Lundi à Dunkerque, le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, a signé la première convention ZIBaC (zones industrielles bas carbone), marquant le début d’une série d’études financées par l’Ademe, l’agence de la transition écologique. Cette initiative est conçue pour explorer la décarbonation de la région, a précisé le ministre.
Détails des études financées
Les études, qui devraient être menées d’ici l’été, se concentreront sur diverses solutions technologiques pour réduire les émissions, notamment la production d’électricité décarbonée à partir d’éoliennes et de réacteurs nucléaires en projet EPR2, l’exploitation des réseaux de récupération de chaleur des industriels comme ArcelorMittal et Aluminium Dunkerque, et la capture de carbone. « Ces études seront suivies d’une deuxième phase plus opérationnelle portant sur le financement des investissements nécessaires, » a ajouté Roland Lescure.
Impact attendu et déclaration de l’Ademe
Baptiste Perrissin-Fabert, directeur général délégué de l’Ademe, a souligné l’importance de cette initiative : « Jamais nous n’avons accompagné un projet d’une telle ampleur. Avec 16 millions de tonnes de CO2 émises par an, Dunkerque représente 5% des émissions de la France, donc il s’agit de concentrer les ressources pour avoir un maximum d’impact. »
Expansion des ZIBaC
Après Dunkerque, d’autres ZIBaC sont prévues en France, notamment au Havre, Saint-Nazaire et Fos-sur-Mer, a révélé Roland Lescure. Il a également mentionné des contrats de décarbonation signés avec les 50 sites les plus émetteurs, qui représentent 60% des émissions industrielles de la France : « Vous en avez sept ici à Dunkerque, » a-t-il noté, précisant que ces contrats visent des réductions d’émissions entre 45% et 50% d’ici à 2030.
L’engagement financier de l’État pour la décarbonation de Dunkerque représente un effort significatif pour répondre aux défis climatiques et promouvoir un avenir durable pour la région et au-delà. Le gouvernement et l’Ademe espèrent voir des résultats tangibles et une réduction notable des émissions de CO2 dans les années à venir.