Réduction des revenus pétroliers et gaziers russes avec un allègement fiscal pour Gazprom

Les recettes pétrolières et gazières de la Russie devraient diminuer entre 2025 et 2027 en raison d'une réduction de la taxe sur la production pour Gazprom. Cette baisse de revenu pose un défi majeur à l’équilibre budgétaire russe.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les recettes pétrolières et gazières de la Russie devraient baisser de manière significative dans les prochaines années. Un projet de budget publié par le gouvernement russe prévoit que les revenus issus de la vente d’hydrocarbures passeront de 11,3 trillions de roubles en 2024 à 10,9 trillions de roubles en 2025, ce qui représente une réduction notable. Cette tendance baissière se poursuivra pour atteindre 9,77 trillions de roubles en 2027, correspondant à seulement 5,1 % du PIB national.

Cette diminution s’explique par l’allègement de la pression fiscale sur la principale entreprise gazière du pays, Gazprom. La taxe d’extraction de minéraux (Mineral Extraction Tax, MET) appliquée à Gazprom sera réduite de plus de 30 % en 2025, ce qui se traduira par une diminution de 550 milliards de roubles. Le gouvernement a instauré cette réforme fiscale pour soutenir Gazprom, qui a subi une chute drastique de ses exportations vers l’Europe depuis le début de la guerre en Ukraine.

La baisse des recettes énergétiques, qui passeront de 33 % à 27 % du total des revenus de l’État, pose un défi majeur pour le financement des dépenses publiques. L’économie russe reste fortement tributaire de ses revenus pétroliers et gaziers, et toute contraction de ces flux peut compromettre la stabilité budgétaire. Cette situation coïncide avec un contexte de sanctions internationales qui restreignent l’accès de la Russie aux marchés financiers mondiaux et pèsent sur sa capacité à diversifier ses sources de revenus.

Anton Siluanov, ministre des Finances, a souligné que l’objectif est de limiter les pertes tout en maintenant la compétitivité du secteur énergétique. Toutefois, la baisse attendue des recettes pourrait contraindre le gouvernement à revoir ses priorités de dépenses ou à puiser dans ses réserves de change pour combler le déficit budgétaire.

Gazprom, un pilier de l’économie russe, est au cœur de cette réforme fiscale. En 2023, la société a enregistré sa première perte nette depuis 1999, conséquence directe de la chute des exportations vers l’Europe. Malgré cela, l’État avait initialement imposé un prélèvement supplémentaire de 50 milliards de roubles par mois, une mesure qui restera en place jusqu’à la fin de 2025.

La réduction de la MET vise à alléger la pression sur Gazprom, facilitant une stabilisation de sa production et une réorientation de ses exportations vers l’Asie, notamment vers la Chine. Cependant, l’absence d’infrastructures adéquates pour transporter ces volumes vers les nouveaux marchés freine cette stratégie. Les gazoducs existants, comme le Power of Siberia, sont insuffisants pour absorber les volumes autrefois destinés à l’Europe, ce qui crée un risque de sous-utilisation des capacités de production de Gazprom.

L’évolution du régime fiscal pour Gazprom n’est pas seulement une question économique, elle est aussi stratégique. En soutenant le géant gazier, la Russie cherche à renforcer son influence sur les marchés asiatiques tout en limitant les conséquences des sanctions occidentales. Cependant, cette stratégie a ses limites. Le développement de nouvelles infrastructures de transport nécessite des investissements massifs, que la baisse des revenus pourrait compromettre.

Par ailleurs, le réalignement des exportations vers l’Asie pourrait fragiliser la position de la Russie face à des concurrents tels que le Qatar ou les États-Unis, qui cherchent à s’imposer comme des fournisseurs de gaz naturel liquéfié (LNG) dans la région. Cela pourrait redéfinir les équilibres géopolitiques et modifier les flux d’énergie entre l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient.

La diminution attendue des revenus du pétrole et du gaz soulève des questions sur la durabilité du modèle économique de la Russie. Bien que la réduction de la MET soulage temporairement Gazprom, elle ne résout pas les problèmes structurels du secteur. La transition vers une économie moins dépendante des hydrocarbures est encore loin d’être accomplie, et les risques liés aux sanctions continuent de peser sur le potentiel de croissance de l’industrie.

La Russie devra probablement revoir ses objectifs de production et ses stratégies de diversification énergétique. Le développement de nouveaux marchés en Asie pourrait prendre plusieurs années, et le manque de liquidité pourrait contraindre le gouvernement à chercher des alternatives de financement, comme la vente d’actifs stratégiques.

En somme, la baisse des revenus pétroliers et gaziers russes entre 2025 et 2027 pose un défi majeur pour l’équilibre financier du pays. L’allègement fiscal pour Gazprom pourrait permettre une stabilisation à court terme, mais la dépendance du budget à l’égard des hydrocarbures reste un point de fragilité. La Russie devra trouver un équilibre délicat entre soutien au secteur énergétique et préservation de ses ressources fiscales.

Enbridge prévoit un EBITDA allant jusqu’à CAD20.8bn pour 2026 et relève son dividende

Enbridge a annoncé une hausse de 3 % de son dividende annuel pour 2026 et anticipe une croissance soutenue de ses revenus, avec jusqu’à CAD20.8bn ($15.2bn) d’EBITDA et des investissements de CAD10bn ($7.3bn).

Axess Group scelle un accord stratégique avec ARO Drilling en Arabie saoudite

Axess Group a conclu un protocole d’accord avec ARO Drilling pour fournir des services de gestion d’intégrité des actifs sur l’ensemble de sa flotte, en intégrant des technologies numériques pour optimiser les opérations.

Eskom prévoit un bénéfice de 937 millions $ pour l’exercice 2026

Le producteur public sud-africain Eskom anticipe un second exercice consécutif dans le vert, porté par une hausse des tarifs, une baisse de l’endettement et une amélioration opérationnelle.
en_1140290948540-17-1

Equans crée une nouvelle entité pour les industries aux procédés complexes

Equans Process Solutions regroupe ses expertises pour accompagner les secteurs industriels à forte exigence technique, avec une offre intégrée couvrant tout le cycle de vie des projets en France et à l’international.

Zenith Energy repositionne ses actifs entre arbitrage tunisien et solaire italien

Zenith Energy articule sa stratégie autour d’un litige ICSID de 572,65 M$ contre la Tunisie, d’un portefeuille solaire en Italie et de permis d’exploration d’uranium, sur fond de situation financière contrainte et de dépendance aux marchés de capitaux.

La mine Kamoa-Kakula en RDC vise 347 MW de demande électrique d’ici 2028

Ivanhoe Mines prévoit une hausse de 67 % de la consommation électrique de sa mine de cuivre en RDC, portée par de nouveaux apports hydroélectriques, solaires et des importations régionales.
en_114030011127540

Q ENERGY France et l’AMRF signent un accord pour accélérer l’électrification rurale

Q ENERGY France et l’Association des maires ruraux de France s’engagent dans un partenariat stratégique pour développer l’électrification locale et soutenir la souveraineté énergétique française à partir des territoires ruraux.

Hydro-Québec enregistre un bénéfice net de $2,83bn grâce à ses exportations d’électricité

Hydro-Québec affiche une progression de 29% de son bénéfice net sur neuf mois en 2025, tirée par une stratégie d’exportation rentable et des gains financiers issus d’une cession d’actifs.

Antin prépare la vente d’Idex, valorisé jusqu’à €4 Md, dès 2026

Antin Infrastructure Partners envisage une cession d’Idex début 2026, avec quatre fonds nord-américains en lice pour un actif stratégique sur le marché européen des réseaux de chaleur.
en_114027271127540

EDF envisage de vendre ses renouvelables américains pour financer son nucléaire

EDF pourrait céder jusqu'à 100 % de sa filiale renouvelable aux États-Unis, évaluée à près de 4 Mds€, afin de concentrer ses moyens sur le nucléaire français, dans un contexte de pression budgétaire et d'incertitude politique outre-Atlantique.

Hydro va fermer cinq sites européens d’extrusion pour renforcer sa compétitivité

Norsk Hydro prévoit de fermer cinq usines d’extrusion en Europe en 2026, affectant 730 employés, dans le cadre d’une restructuration visant à améliorer sa rentabilité sur un marché sous pression.

Dalkia obtient le contrôle du réseau de chaleur parisien pour €15bn sur 25 ans

La Ville de Paris a attribué à Dalkia la concession de son réseau de chaleur urbain, un contrat de €15bn, écartant le délégataire historique Engie à l’issue d’un processus engagé depuis cinq ans.
en_114026261137540

NU E Power finalise l’acquisition de 500 MW d’actifs et nomme un nouveau PDG

NU E Power Corp. a conclu l’achat de 500 MW d’actifs énergétiques à ACT Mid Market Ltd. et nommé Broderick Gunning comme président-directeur général, marquant une nouvelle phase stratégique pour l’entreprise.

BB Energy réorganise ses opérations à Houston et réduit ses effectifs pétroliers

Le négociant en matières premières BB Energy a supprimé plus d’une douzaine de postes à Houston et transférera certaines fonctions administratives vers l’Europe dans le cadre d’une restructuration stratégique.

Ferrari signe un contrat de dix ans avec Shell pour son électricité verte

Ferrari a conclu un accord avec Shell portant sur la fourniture de 650 GWh d’électricité renouvelable jusqu’en 2034, couvrant près de la moitié des besoins énergétiques de son site de Maranello.
en_114025251134540

Iberdrola recompose son portefeuille pour devenir un leader des réseaux régulés transatlantiques

En cédant ses actifs au Mexique, en France et en Europe de l’Est, Iberdrola réduit son exposition aux marchés non stratégiques pour renforcer ses positions dans les réseaux régulés au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Brésil, selon une logique d’arbitrage capitalistique ciblé.

Iberdrola lance une offre publique pour contrôler 100 % de Neoenergia au Brésil

Iberdrola propose de racheter les 16,2 % restants de Neoenergia pour 32,5 BRL par action, valorisant la transaction à environ €1,03bn afin de simplifier la structure de sa filiale brésilienne.

Paratus reçoit un paiement de $38mn au Mexique via un fonds gouvernemental

Paratus Energy Services a encaissé $38mn via sa filiale Fontis Energy au titre de créances en souffrance au Mexique, grâce à un fonds public visant à stabiliser les paiements aux fournisseurs.
en_1140241132540

CrossBoundary Energy lève 200 M$ avec Standard Bank et garantie MIGA pour des projets industriels africains

CrossBoundary Energy boucle une facilité de dette multi-projets de 200 M$, soutenue par Standard Bank et la garantie MIGA de 495 M$, pour alimenter en énergie solaire et stockage des clients industriels et miniers dans jusqu’à 20 pays africains.

Mercuria lève $2.3bn pour renforcer sa présence énergétique en Asie

Le groupe Mercuria finalise un refinancement bancaire syndiqué en Asie avec une hausse de 35 % par rapport à 2024, consolidant sa position stratégique dans la région.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.