Deuxième plus grand contributeur aux exportations du Caspian Pipeline Consortium (CPC), le champ pétrolifère de Kashagan (Kazakhstan) reprend sa production.
Un rendement amoindri
La production du site de Kashagan, avant la mise en place des travaux quadriennaux, était de l’ordre de 410.000 barils par jour. Une augmentation sensible de la production est à prévoir grâce à l’installation de système d’injection de gaz. Ces derniers mois une altération des volumes globaux des produits du CPC est remarquable. Altération causée par une tempête ayant touché les installations de chargement de Novorossiisk à la fin mars.
Le CPC annonce maintenir les chargements dans deux de ses trois systèmes d’amarrage. Ces derniers sont suffisants pour maintenir le rendement habituel, et ce malgré les opérations ppour déminer les fonds marins.
Une diminution des chargements a également été observée durant la révision du site. Comprenant une maintenance et des travaux de modernisations des équipements. Cette opération initialement censée s’achever le 15 juillet est maintenant terminée selon l’opérateur NCOC (North Caspian Operating Company):
« Après l’achèvement des travaux, NCOC a progressivement redémarré ses installations offshore et onshore en rouvrant les puits et en mettant les systèmes de production en ligne en mode opérationnel normal. NCOC va maintenant continuer à augmenter les volumes de production en se concentrant principalement sur la sécurité et la stabilité de la production. »
Des enjeux nationaux
Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev, exhorte son gouvernement et les responsables industriels à trouver d’autres voies d’acheminement de sa production. De nombreuses options sont à l’étude, dont une exploitation maritime du nord de la mer Caspienne. L’enclavement du Kazakhstan pose néanmoins d’importants problèmes logistiques.
L’essentiel du mélange du CPC provient de trois champs pétrolifères: Tengiz, Kashagan et Karachaganak. 10% du mélange provient de champs russes dans le nord de la mer Caspienne. Cette production est riche en naphte, composant important dans l’industrie pétrochimique.
Platts évalue une réduction du prix du baril de l’ordre de 5,30$ en comparaison du cours du pétrole Brent du 7 juillet. Les prix connaissent un abattement qui résulte des primes d’assurance concernant les risques de guerre en mer Noire, alors même que le mélange du CPC n’est pas impacté par les sanctions affectant la Russie.
Le Kazakhstan tente ainsi via une réouverture rapide de sauvegarder l’une de ses principales mannes financière.