articles populaires

Recyclage d’Éolienne: Vestas et ses Turbines Zéro Déchets

Vestas est le 1er fabricant de turbines à s'engager dans des éoliennes zéro déchets.|Vestas est le 1er fabricant de turbines à s'engager dans des éoliennes zéro déchets.

Partagez:

Le recyclage d’éolienne est en plein développement. Vestas vient en ce sens d’annoncer que toutes ses turbines seront bientôt recyclables à 100% grâce à sa technologie CETEC.

 

Le recyclage d’éolienne : 43 millions de tonnes de déchets de pâles en 2050

Le recyclage d’éolienne devient inévitable tant ces structures sont à la fois volumineuses et polluantes. Leur cycle de vie n’est en plus que de 15-20 ans, des chiffres tout de même en progression ces dernières années. Seulement, le problème est que ces turbines sont souvent jetées ou gaspillées une fois que les équipements plus modernes sont installés.

Une thématique qui a rapidement alerté les défenseurs de l’environnement et de la transition énergétique. En 2050, les déchets générés par les pales de turbine sont estimés à 43 millions de tonnes. D’autant que le marché de l’éolien devrait prendre de l’ampleur, avec une croissance annoncée de 3% par an.

En France, la problématique est encore loin de préoccuper un secteur pourtant bien développé dans le pays. Le recyclage des éoliennes n’y sera obligatoire qu’en 2023, et plus de 1500 devront être démontées d’ici 2026. Pourtant, des acteurs comme Suez tentent déjà de faire réagir les opérateurs du marché en préparant cette transition inévitable.

 

La technologie CETEC pour recycler les pales des turbines

Et pour favoriser ce recyclage éolien, Vestas est le premier fabricant de turbines à s’engager dans des éoliennes zéro déchet. Pour cela, une nouvelle initiative intitulée CETEC (Économie circulaire pour les composites époxy thermodurcissables) a été mise en place. Elle consiste en un désassemblage des composites pour en faire des matériaux réutilisables pour les nouvelles éoliennes.

 

recyclage d'éolienne

 

La technologie devra être pleinement opérationnelle et proposer une solution efficace adaptée à l’industrie d’ici 3 ans. Elle utilisera pour cela des technologies de recyclage déjà existantes, en plus d’en développer de nouvelles, notamment pour les époxys. Tout cela doit mener à terme à une chaîne de valeur ne générant aucun déchet pour les éoliennes.

 

Le recyclage éolien est déjà possible à 85%

Cette nouveauté pour le recyclage éolien permettra de recycler les installations trop vieilles ou obsolètes à 100%. À l’heure actuelle, elles sont recyclables à 85-90%, le matériau des pales de turbine constituant le pourcentage restant. Le CETEC doit donc combler cette lacune de recyclage et permettre une avancée significative dans l’élimination des déchets de l’industrie.

Allan Korsgaard Poulsen, responsable du développement durable chez Vestas, confirme cette idée :

« Avec des engagements mondiaux pour un futur à zéro émissions, il est absolument essentiel de garantir que l’industrie éolienne puisse évoluer de manière durable, ce qui inclut que Vestas réalise notre ambition de produire des turbines zéro déchet d’ici 2040 ».

 

Vestas, le géant danois qui veut être plus propre

Cette initiative s’inscrit dans le cadre durable et engagé dans la transition écologique que souhaite transmettre Vestas. Le groupe, de son nom complet Vestas Wind Systems A/S, est un fabricant d’éoliennes réputé et inscrit en bourse. Il est présent dans plus de 20 pays et emploie 16.000 personnes à travers le monde.

En janvier dernier, Vestas a annoncé une nouvelle stratégie intitulée « La durabilité dans tout ce que nous faisons ». Lié au développement durable, ce plan objective ainsi de produire des éoliennes zéro déchet pour 2040. En attendant, l’entreprise a fixé plusieurs objectifs intermédiaires d’augmentation du taux de recyclabilité des moyeux et des pales. De 44% aujourd’hui, il devra passer à 50% d’ici 2025, et à 55% d’ici 2030.

 

Une technologie intrigante et utile pour d’autres secteurs

Mais concrètement, quelle différence apporte la technologie CETEC pour le recyclage éolien ? Actuellement, les turbines sont fabriquées en chauffant un mélange de fibres de verre ou de carbone et de résine époxy. La combinaison des éléments donne un matériau composite à la fois léger et solide, mais peu adapté au recyclage.

Pour réutiliser les matériaux, ceux-ci doivent être séparés, mais la résine époxy collante rend cette séparation plus difficile. Avec CETEC, le verre ou la fibre de carbone est d’abord séparé de la résine. Puis, les produits chimiques séparent la résine pour qu’elle redevienne un matériau de base pour de nouvelles lames.

Des nouvelles techniques qui, si elles sont bien mises en place et utilisées dans l’industrie éolienne, pourraient faire des émules. En effet, les rapports confirment que l’initiative pourrait servir dans d’autres secteurs dépendants des composites thermodurcissables. Cela concerne notamment des branches comme l’automobile ou encore l’aviation.

 

Une collaboration américano-danoise

Enfin, l’initiative de Vestas est le fruit de la réflexion de tout un pays : le Danemark. La technologie CETEC se développe en partenariat avec l’institut technologique danois, ainsi que l’Université d’Aarhus. Le producteur américain de produits chimiques Olin fait également partie du projet.

Le projet est donc prometteur et annonce la fin de la pollution dans le secteur éolien. Ambitieuse, l’entreprise Vestas souhaite devenir le porte-parole du recyclage éolien à 100%. Les pales des turbines, souvent retrouvées dans des décharges, constituent un gros point noir de l’industrie. La technologie CETEC constituera un premier pas vers un secteur énergétique toujours plus vert et responsable.

Inscrivez-vous gratuitement pour un accès sans interruption.

Publicite

Récemment publiés dans

Chevron et ses partenaires, Shell et Mobil, explorent le stockage géologique de CO₂ au large de l’Australie, un projet clé pour la gestion des émissions dans le bassin de Carnarvon Nord.
Le Département de l'Énergie des États-Unis finance un projet de 200 millions USD porté par Technip Energies et LanzaTech pour transformer le CO2 capturé en éthanol et éthylène, réduisant ainsi l’empreinte carbone de l’industrie chimique.
Le Département de l'Énergie des États-Unis finance un projet de 200 millions USD porté par Technip Energies et LanzaTech pour transformer le CO2 capturé en éthanol et éthylène, réduisant ainsi l’empreinte carbone de l’industrie chimique.
En 2025, la Chine prévoit d’élargir son marché carbone en intégrant l’acier, le ciment et l’aluminium, tout en introduisant de nouvelles méthodologies pour les crédits carbone. Une refonte stratégique visera également à mieux répondre aux exigences internationales.
En 2025, la Chine prévoit d’élargir son marché carbone en intégrant l’acier, le ciment et l’aluminium, tout en introduisant de nouvelles méthodologies pour les crédits carbone. Une refonte stratégique visera également à mieux répondre aux exigences internationales.
Technip Energies, en partenariat avec GE Vernova et Balfour Beatty, construit au Royaume-Uni la première centrale au gaz dotée d’un système de captage de carbone, une avancée majeure dans la lutte contre les émissions industrielles.
Technip Energies, en partenariat avec GE Vernova et Balfour Beatty, construit au Royaume-Uni la première centrale au gaz dotée d’un système de captage de carbone, une avancée majeure dans la lutte contre les émissions industrielles.
Le transport maritime est essentiel aux initiatives transfrontalières de captage et stockage de CO2 en Asie-Pacifique, avec des volumes annuels prévus atteignant 100 millions de tonnes d’ici 2050.
Avec la baisse annuelle des seuils d'émission et des retards méthodologiques, les prix des crédits carbone en Australie devraient connaître une flambée en 2025, attirant l'attention des acteurs du marché.
Avec la baisse annuelle des seuils d'émission et des retards méthodologiques, les prix des crédits carbone en Australie devraient connaître une flambée en 2025, attirant l'attention des acteurs du marché.
SLB Capturi a achevé la construction de la première usine industrielle de captage de carbone à l'échelle mondiale pour Heidelberg Materials en Norvège. Une avancée majeure qui permettra de réduire jusqu'à 400 000 tonnes de CO2 par an dans le secteur du ciment.
SLB Capturi a achevé la construction de la première usine industrielle de captage de carbone à l'échelle mondiale pour Heidelberg Materials en Norvège. Une avancée majeure qui permettra de réduire jusqu'à 400 000 tonnes de CO2 par an dans le secteur du ciment.
L’Australie doit réduire de 15 mégatonnes ses émissions annuelles pour atteindre sa cible de réduction de 43 % d'ici 2030. Les mécanismes d'investissement et les crédits carbone joueront un rôle clé dans cet effort ambitieux.
L’Australie doit réduire de 15 mégatonnes ses émissions annuelles pour atteindre sa cible de réduction de 43 % d'ici 2030. Les mécanismes d'investissement et les crédits carbone joueront un rôle clé dans cet effort ambitieux.
La dernière enchère de quotas carbone néo-zélandaise de 2024, prévue le 4 décembre, devrait connaître une vente partielle, avec des prix dépassant les 64 NZ$/tCO2e et une hausse attendue pour 2025.
L’Australie-Occidentale dévoile un plan d’action ambitieux pour la capture, le stockage et l’utilisation du carbone (CCUS), soutenu par un financement de 16,9 millions USD, visant à atteindre la neutralité carbone tout en dynamisant son économie.
L’Australie-Occidentale dévoile un plan d’action ambitieux pour la capture, le stockage et l’utilisation du carbone (CCUS), soutenu par un financement de 16,9 millions USD, visant à atteindre la neutralité carbone tout en dynamisant son économie.
La COP29 marque un jalon dans les marchés du carbone, avec l’adoption de règles cruciales pour l’Article 6 de l’Accord de Paris. Ces avancées promettent transparence et attractivité pour les crédits carbone à l’échelle internationale.
La COP29 marque un jalon dans les marchés du carbone, avec l’adoption de règles cruciales pour l’Article 6 de l’Accord de Paris. Ces avancées promettent transparence et attractivité pour les crédits carbone à l’échelle internationale.
Hanwha Power Systems et TC Energy collaborent pour commercialiser une technologie de récupération de chaleur basée sur le CO₂ supercritique, destinée à produire une énergie zéro carbone dans les infrastructures de pipelines.
Hanwha Power Systems et TC Energy collaborent pour commercialiser une technologie de récupération de chaleur basée sur le CO₂ supercritique, destinée à produire une énergie zéro carbone dans les infrastructures de pipelines.
L’Inde se prépare à lancer un ambitieux système de commerce des crédits carbone (CCTS), axé sur la réduction de l’intensité des émissions industrielles. Ce dispositif, prévu pour 2026-27, pourrait transformer la gestion des émissions à l’échelle nationale.
Le Conseil européen a approuvé un cadre réglementaire pour certifier les activités de capture et de stockage de carbone, un jalon essentiel vers l’objectif de neutralité carbone de l’UE d’ici 2050.
Le Conseil européen a approuvé un cadre réglementaire pour certifier les activités de capture et de stockage de carbone, un jalon essentiel vers l’objectif de neutralité carbone de l’UE d’ici 2050.
L’Indonésie et le Japon établissent une collaboration historique pour le commerce de crédits carbone sous l’Accord de Paris, renforçant la transparence et les normes environnementales internationales.
L’Indonésie et le Japon établissent une collaboration historique pour le commerce de crédits carbone sous l’Accord de Paris, renforçant la transparence et les normes environnementales internationales.
L'Arabie Saoudite, principal exportateur mondial de pétrole, a inauguré sa première plateforme d'échange de crédits carbone lors de la COP29 à Baku, visant à renforcer les efforts de décarbonation et à diversifier son économie.
L'Arabie Saoudite, principal exportateur mondial de pétrole, a inauguré sa première plateforme d'échange de crédits carbone lors de la COP29 à Baku, visant à renforcer les efforts de décarbonation et à diversifier son économie.
Occidental Petroleum, en partenariat avec Enterprise Products Partners, met en place un réseau de pipelines de CO₂ dans le sud-est du Texas pour transporter les émissions capturées, soutenant ainsi les projets de capture et de séquestration de carbone dans la région de Houston.
Avec des émissions croissantes dans les secteurs pétrolier et gazier, l'Asie-Pacifique explore des solutions de captage et stockage du carbone (CCS) pour atteindre ses objectifs climatiques, mais l'absence de cadre stratégique unifié freine les progrès.
Avec des émissions croissantes dans les secteurs pétrolier et gazier, l'Asie-Pacifique explore des solutions de captage et stockage du carbone (CCS) pour atteindre ses objectifs climatiques, mais l'absence de cadre stratégique unifié freine les progrès.
Le projet Pycasso, visant à enfouir du CO2 pour décarboner l’industrie dans le bassin de Lacq, a été abandonné. L'absence de dialogue et les risques pour les industries existantes ont été déterminants dans cette décision controversée.
Le projet Pycasso, visant à enfouir du CO2 pour décarboner l’industrie dans le bassin de Lacq, a été abandonné. L'absence de dialogue et les risques pour les industries existantes ont été déterminants dans cette décision controversée.
Le Japon devrait devenir le principal centre de commerce pour le dioxyde de carbone capturé dans la région Asie-Pacifique d'ici 2050, selon Wood Mackenzie, avec des investissements gouvernementaux et un soutien politique crucial pour y parvenir.
Le Japon devrait devenir le principal centre de commerce pour le dioxyde de carbone capturé dans la région Asie-Pacifique d'ici 2050, selon Wood Mackenzie, avec des investissements gouvernementaux et un soutien politique crucial pour y parvenir.
La Malaisie introduira une taxe carbone en 2026 ciblant les industries de l’acier, du fer et de l’énergie, conformément à ses ambitions de réduction des émissions. Cette mesure s’aligne avec le mécanisme d’ajustement carbone à la frontière de l’UE.
NextGen CDR signe un accord avec Alt Carbon pour l'achat de crédits de séquestration carbone en Inde, marquant sa première opération en dehors de l'Europe et des États-Unis.
NextGen CDR signe un accord avec Alt Carbon pour l'achat de crédits de séquestration carbone en Inde, marquant sa première opération en dehors de l'Europe et des États-Unis.
Les initiatives de captage et stockage de CO₂ (CSC) ont enregistré une hausse significative en 2024, atteignant 628 projets mondiaux. Cette expansion est soutenue par des politiques publiques et une collaboration internationale renforcée.
Les initiatives de captage et stockage de CO₂ (CSC) ont enregistré une hausse significative en 2024, atteignant 628 projets mondiaux. Cette expansion est soutenue par des politiques publiques et une collaboration internationale renforcée.
Le corps supervisant l'Article 6.4 de l'Accord de Paris a adopté des normes inédites pour les méthodologies de projets et les éliminations de carbone, facilitant ainsi l'opérationnalisation des marchés mondiaux du carbone volontaire.
Le corps supervisant l'Article 6.4 de l'Accord de Paris a adopté des normes inédites pour les méthodologies de projets et les éliminations de carbone, facilitant ainsi l'opérationnalisation des marchés mondiaux du carbone volontaire.

Publicite